Etudiants méprisés!

Placé en fin de 6ème année, l’examen de classement national de médecine (ex-concours de l’internat) revêt une grande importance pour les 8000 candidats qui y jouent leur avenir (choix de spécialité, région d’exercice…).
En raison… d’erreurs dans l’énoncé, le jury a décidé d’annuler une des épreuves du concours et de faire passer l’épreuve de réserve l’après-midi. Mais un retard lié à…un manque de copies d’examen a entraîné «une agitation qui a favorisé la connaissance prématurée du sujet par certains étudiants et des fuites se seraient produites entraînant la suspension de l’épreuve».
En annonçant l’organisation d’une nouvelle épreuve d’ici le 24 juin, le jury et le centre national de gestion ont présenté leurs excuses aux étudiants.
Mais ont-ils mesuré les conséquences psychologiques d’une telle légèreté de traitement pour des étudiants qui préparent ce concours depuis 3 ou 4 ans, au prix de nombreux sacrifices?
Quelles seront les conséquences sur les stages professionnels prévus de longue date dont certains devaient se dérouler à l’étranger? 
D’autre part, un nouveau déplacement dans la ville d’examen engendrera des coûts financiers supplémentaires face auxquels tous les étudiants ne sont pas en situation d’égalité.

On ne peut que partager la colère de ces jeunes qui dénoncent «l’amateurisme dans la construction des sujets » et «une gestion des examens inacceptable pour une épreuve d’aussi grande envergure ! » L’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) dénonce les coûts supplémentaires engendrés pour les étudiants. Elle exige un défraiement de ceux-ci et une enquête administrative pour élucider les causes de ces problèmes.

Après le constat alarmant sur les conditions de santé des étudiants (voir article: Se soigner : un luxe ?), le manque de rigueur dans la gestion des examens (ce cas ne serait pas isolé) est révélateur du peu de considération pour la jeunesse étudiante de notre pays.

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