Conseil municipal: zéro de tension!


PERPIGNAN Subventions, conventions, foncier…, l’ordre du jour du conseil du 25 octobre était peu excitant. Zooms sur un conseil consensuel et sur quelques élus. 
En préambule, Nathalie Beaufils a évoqué la réforme des rythmes scolaires. L’adjointe au maire a affirmé «appuyer la réforme» et souhaité des précisions sur sa mise en application. Elle a évalué le surcoût possible pour la commune entre 600 000 et 1,2 millions d’euros. Nicole Gaspon a été la seule à intervenir sur cette concertation «pas assez large» et trop précipitée au vu du «transfert des charges». Le maire a été plus politicien: «l’état demandera-t-il aux enseignants de travailler plus sans être mieux payés ou bien les communes devront-elles payer?» Il a déjà envisagé une autre solution: faire payer les perpignanais. «1 millions, c’est + 2% d’impôts!» a-t-il lancé… 

Rythmes scolaires: éternel débat?


Depuis de nombreuses années, les diverses tentatives pour aborder la question des rythmes scolaires ont fait flop. La volonté, affichée par François Hollande et son gouvernement, de réformer de manière ambitieuse les rythmes scolaires ne se concrétisera que si l’intérêt des enfants en constitue le noyau. Et si elle est abordée dans sa globalité avec notamment les choix que cela implique en terme de moyens et de financements. Cela suppose également de traiter simultanément la journée de classe et le découpage de l’année scolaire. Sur ce dernier point, les tentatives précédentes se sont vues opposer des intérêts économiques et touristiques qui n’ont rien à voir avec celui des enfants. Conséquence, la mise en place des diverses zones de vacances en février et au printemps ont mis à mal, le rythme 7 semaines de classe/2 semaines de congé. Tout véritable changement exige une réelle fermeté vis à vis de ces intérêts économiques, une réflexion sereine et non précipitée sur les conséquences en tous genres d’une réduction de la journée scolaire (conséquences sur le temps péri-scolaire et les transports scolaires, conditions de travail des enseignants…) associant réellement tous les acteurs.

Santé: le changement c'est quand?


La maladie, la souffrance et, malheureusement, la mort
sont le lot quotidien de nos professions *
Aujourd’hui,  monsieur le président, permettez-moi de vous parler des conditions de travail des personnels de santé.
Vous savez, ces milliers de fonctionnaires qui sont fustigés comme étant les responsables des déficits publics! Ces agents de service hospitalier, ces aides-soignantes, ces infirmières, ces techniciens, ces personnels administratifs et ouvriers, ceux qui acceptent toutes les contraintes sur leur vie privée!Les horaires hors statut, les nuits et week-ends qui s’enchaînent, les jours de repos redonnés pour assurer la continuité du service, les heures supplémentaires qui ne peuvent plus se récupérer et qui ne sont plus payées, c’est tout cela, monsieur le Président, le quotidien des personnels hospitaliers!

Ni oui ni non ni ordre


Un peu d’humour dans ce monde de brutes…voici de larges extraits d’un article sur l’autoritarisme lu dans mon journal syndical.

Jouons ensemble au «ni oui ni non ni ordre»!
Ce jeu, très en vogue dans les relations entre des personnels et leur hiérarchie, mérite quelques explications, afin que ce ne soient pas toujours les mêmes qui perdent !

But du jeu: faire accepter l’application de consignes sans que le mot «ordre» n’apparaisse.
Si le mot «ordre» apparaît, les personnels visés peuvent sortir leur carte joker «autoritarisme mal placé» voire «allo, le syndicat ?» et mettre à mal le projet initial. Par contre, si les personnels visés acceptent sans rechigner malgré leurs doutes et disent «oui» (faute de jeu souvent fatale), leur hiérarchie gagne la manche grâce à la carte «trop facile!», et prend la main en deuxième manche avec la carte «j’en demande toujours plus!»…

Austérité: encore et toujours

Le projet de loi de finances 2013 présenté fin septembre par le gouvernement s'inscrit dans l'objectif contestable de réduction du déficit public à 3% du PIB en 2013 et dans le cadre de la "règle d'équilibre budgétaire" imposée par le TSCG européen (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) encore plus contestée.
Alors que l'aggravation du chômage, les prévisions de croissance en baisse, la possibilité même de récession en France imposeraient un véritable changement de cap, ce sont de nouvelles restrictions dans les dépenses publiques qui marquent le projet de loi de finances 2013. Si certaines mesures fiscales vont dans le bon sens (mise à contribution des plus hauts revenus et des grandes entreprises, intérêts et dividendes soumis au barème de l'impôt sur le revenu...) on est encore loin de la réforme fiscale d'ampleur indispensable.

Madres: rester vigilants!

L'annonce de la levée d'interdiction d'accès au massif du Madres par le président de Groupama est une bonne nouvelle. Elle est, à n'en pas douter, le fruit de l'énorme mobilisation (+ de 7000 signatures de soutien) qui s'est organisée dès la médiatisation de l'information. Mais cette annonce ne règle pas tout et le maintien de la vigilance s'impose. Malgré la levée d'interdiction et les conditions météo, les 500 marcheurs présents samedi étaient là pour le démontrer.
La veille, Gabriel Page, membre du collectif de défense, l'annonçait. Il ajoutait: "Le collectif se base sur la loi Stratae datant de 1068 et toujours en vigueur...Cette loi précise des usages et un droit coutumier inaliénable par lequel les propriétaires privés doivent laisser le public profiter pleinement des activités de la montagne: libre passage, cueillette de champignons, balades... Des arrêtés récents ont été rendus à Narbonne (2001) et à  Montpellier (2002 et Cour d'appel en 2006)...