Santé: notre bien commun

Les diverses politiques mises en œuvre ces dernières années ont aggravé l'inégalité des citoyens devant l'offre de soins. Faire de la santé un droit pour tous est un impératif qu'il faut considérer comme une préoccupation transversale de toutes les politiques publiques. La santé ne doit pas tomber dans les logiques marchandes.
Pour y parvenir, il est essentiel que le maillage du territoire national soit assuré pour répondre aux besoins de santé et non de logiques comptables. Il faut donc mettre fin aux fermetures et démantèlement d'hôpitaux, de maternité, de centres de soins et d'IVG et redonner à l'hôpital public, les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité. 
Le remboursement intégral à 100% des dépenses de santé couvertes par la Sécurité sociale (lunettes et soins dentaires inclus) doit être rétabli. Mettre en réseau les hôpitaux et la médecine ambulatoire entre eux, travailler en partenariat avec la médecine libérale permettra de prendre en charge "la personne" dans sa globalité et non le "malade". 
Pour lutter contre la pénurie de personnels, il est indispensable de lancer un programme de formations de toutes les disciplines de santé, libéré de l'influence des laboratoires pharmaceutiques. Il est également impératif de libérer la recherche pharmaceutique de la soumission aux marchés et aux laboratoires en mettant en place un pôle public du médicament.
Abroger la loi Bachelot, supprimer les Agences Régionales de Santé complètent ces propositions pour ouvrir la voie à une nouvelle conception de la santé pour tous. Pour compléter l'ensemble de ces dispositions que l'on trouve dans son programme, le Front de Gauche propose de créer des instances regroupant les personnels et les professionnels, les élus et les citoyens.
Le Front de Gauche vous propose de venir débattre sur le thème: la santé notre bien commun, jeudi 1er mars à 20 h 30  à Elne, salle Sant Jordi en présence de Jean-Luc Gibelin, en charge des questions de santé auprès de J-Luc Melenchon.

Vote des députés sur le MESF

Mardi 21 février à l’Assemblée Nationale la droite a voté pour le terrible Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF) que d’aucuns appellent le  «nouveau dictateur européen». Ce mécanisme prépare un nouveau traité européen, que chaque pays sera obligé d’adopter rapidement. 
Pire et plus sévère pour les peuples que le traité de Lisbonne, notre pays sera contraint de mettre en œuvre une super austérité à la grecque ou à l’espagnole. Davantage d’économies sur la santé publique, sur les salaires des fonctionnaires et sur leur nombre, sur les retraites, sur l’aide aux collectivités territoriales… Bref une nouvelle agression contre les peuples français et européens.
Les députés communistes et du Front de Gauche ont voté contre ainsi qu’une vingtaine de député socialistes dont Henri Emmanuelli. En revanche 135 députés du PS et Verts, parmi lesquels François Hollande, Laurent Fabius, Martine Aubry…, en s’abstenant ont laissé passer le MESF. C’est une véritable trahison contre notre peuple que ce « pré-traité » menace de plus en plus. Ainsi le PS confirme que, comme l’UMP, et contrairement à ce qu’une majorité de français rejette massivement, il est favorable aux règles libérales qui régissent l’Europe pour l’unique intérêt des marchés financiers.  
Par ce vote de mardi, François Hollande est plus près de sa déclaration au Guardian (visant à rassurer la bourse) que de son discours du Bourget (visant à montrer un virage à gauche). Les conditions d’un rassemblement des forces de gauche s’éloignent à cause de cette attitude ambigüe et dangereuse. 
Il reste maintenant une possibilité pour que le Senat, récemment passé à gauche, bloque ce texte de loi scélérat. Il est évident que les sénateurs communistes et du Front de Gauche se battront contre jusqu’au bout et que l’ensemble du peuple de gauche sera attentif à l’attitude des sénateurs du PS.
 Ceci est une déclaration du Front de Gauche 66

Italie: austérité amplifiée

La Gauche exhorte Monti à renoncer au dogme défectueux de l’austérité 
«Je crains encore une fois que ce débat ne soit qu’une tentative pour justifier le dogme défectueux de l’austérité qui a conduit l’Europe au chaos» a déclaré l’eurodéputé GUE/NGL français Patrick Le Hyaric suite à la déclaration du premier ministre italien Mario Monti devant le Parlement européen sur la crise économique, la croissance et l’emploi.
«Vous parlez de discipline, mais c’est encore et toujours des mesures disciplinaires pour les peuples et non pour les financiers, n’est-ce pas? De telles mesures disciplinaires et d’austérité sont des poisons mortels puisqu’elles sacrifient le travail, le bien-être, la protection sociale et les salaires» a-t-il dit après que Monti ait fait l’éloge d’une politique de restrictions plutôt que de croissance. 
«Vous parlez de démocratie, mais quel genre de démocratie est-ce quand une troïka non-élue gère certains pays, quand les seuls mots que l’on entend ces jours-ci sont discipline, surveillance, sanctions et punitions pour ceux qui ne rentrent pas dans le moule?»
Patrick Le Hyaric a présenté les propositions de la Gauche visant à générer de la croissance et de l’emploi telles que la mise en place d’un salaire européen minimum, la protection de la sécurité sociale, une taxe sur les capitaux équivalente à celle sur le travail, une véritable taxe sur les transactions financières, des programmes majeurs pour l’emploi, la fin du dumping social et fiscal et une politique de recherche et d’éducation pour le développement. «Tout ceci serait possible grâce à la création d’un fonds européen pour le développement social et écologique en lieu et place du mécanisme de stabilité» a-t-il conclu.

Grèce: le peuple sacrifié

«La situation dramatique en Grèce résulte de l'échec des politiques financière et économique européennes que la stratégie Europe 2020 ne va faire qu'aggraver» a déclaré Lothar Bisky au cours du débat sur les préparatifs du prochain Conseil européen. Les résultats de ces politiques sont l'aggravation de la récession économique, le fléchissement marqué du PIB non seulement de la Grèce mais aussi d'autres pays tels que l'Italie, l'Espagne et le Portugal. «Il faut renverser cette politique» a-t-il dit. «Mon groupe s'est opposé depuis le début à la stratégie EU 2020 ainsi qu'aux décisions unilatérales imposant austérité et réduction de la dette. Ce dont nous avons besoin ce sont des programmes pour stimuler une croissance durable ainsi que pour créer de l'emploi et des investissements dans l'environnement et l'éducation». 
«Un changement profond de la politique européenne s'impose au regard des crises grecque et européenne: il faut une politique qui protège les intérêts des peuples et non ceux des banques! Il faudrait pour commencer que la BCE participe plus et que l'on se soustraie aux marchés financiers internationaux afin d'éliminer les opportunistes spéculant sur les obligations grecques, portugaises ou autres et ce faisant évincer la frénésie des marchés».
L'eurodéputé grec Nikolaos Chountis a demandé au représentant du Conseil et au commissaire s'ils pensent qu'il y a de la démocratie en UE et en Grèce «quand on constate que le gouvernement grec ne représente pas le peuple, quand on exige des membres grecs du parlement qu'ils examinent 700 pages de demandes de la troïka en une après-midi tandis que des gaz lacrymogènes sont tirés sur les manifestants? Quand vous, Monsieur le Commissaire, demandez par le biais de la troïka le démantèlement de la législation du travail? Est-ce cela la démocratie?»
Le second mémorandum voté dimanche dernier est une «attaque flagrante et barbare contre les travailleurs en Grèce» a déclaré Georgios Toussas en ajoutant que les travailleurs se voient réduits en esclaves des temps modernes travaillant pour des cacahuètes. «Il est grand temps de mettre un terme à l'illusion de solidarité européenne, et de prêter l'oreille à ce que des milliers de personnes scandent dans les rues à travers l'Europe».

Carte scolaire: la roublardise!

L'Inspecteur d'Académie vient d'annoncer les mesures dites de carte scolaire concernant les écoles maternelles et élémentaires dans le département. Un exercice délicat en période électorale surtout quand il s'agit de préparer la rentrée avec 41 postes en moins alors que 339 élèves supplémentaires sont attendus. D'autant plus que dans de nombreuses communes, parents, enseignants et élus sont déjà mobilisés et motivés pour défendre le maintien d'un service public d'éducation de qualité.
Dans un tel contexte, notre homme a choisi de trafiquer un peu la réalité pour que la pilule passe mieux.
Il a tout d'abord décidé de supprimer 41 postes dits "hors classes". L'homme est malin: cela sera moins visible parce que ce ne sont pas des classes et tous les parents d'élèves ne sont pas obligatoirement concernés.
Ces 41 postes se répartissent ainsi:
- 27 postes d'enseignants spécialisés qui intervenaient ponctuellement avec les enfants en difficultés. Une véritable saignée qui se traduira par un abandon de l'aide qui leur était apportée (travail en petit groupe, remédiation, soutien...)
- 11 postes de remplacements. Lorsqu'on connaît les difficultés de remplacement actuelles, sur certaines périodes, pour les congés de maladie voire de maternité parfois dans les P-O, on peut craindre le pire dès la rentrée prochaine.
- 3 postes de conseillers pédagogiques importants notamment pour les jeunes collègues qui ne reçoivent plus qu'une formation au rabais
Mais là où notre homme se fait plus roublard, c'est en annonçant moins de fermetures (16) que d'ouvertures (20). Une présentation qui peut tromper la masse des parents, mais pas ceux qui connaissent un peu la maison Education nationale. Où notre inspecteur aurait-il pu trouvé les 4 postes supplémentaires?
Renseignement pris, il s'avère qu'il fait en quelque sorte un jeu d'écriture.
Parmi les 20 ouvertures annoncées:
- 6 classes déjà créées à la rentrée 2011 (Bages, Baixas, Le Boulou, Elne, St Jean Lasseille et Torreilles) fonctionnent cette année. Ces 6 ouvertures font partie de la dotation 2011.
- 3 des 4 postes CLIS sont de simples transferts de postes itinérants existant.
Il n'y a donc en réalité que 11 ouvertures de classe sur la dotation 2012.
Au bout du compte, le bilan s'établit à un total de 57 fermetures (41 + 16) et de 11 ouvertures, 5 postes ayant été gardé en réserve pour pallier aux situations de rentrée. 
Des décisions que parents et enseignants continuent de contester. A suivre dès le retour des congés...  

Ecole en danger!

Communiqué de presse du PCF 66


L’Ecole de la République est en danger!
L’Ecole publique, laïque et gratuite est dans le collimateur des politiques libérales qui l’attaquent dans ses missions. Leurs effets sont dévastateurs!
Fermetures de classes, suppressions de postes spécialisés pour les enfants en difficultés, classes surchargées, réduction des moyens de remplacements, formation sur le tas… en sont les parties les plus visibles.  Les personnels sont eux aussi en ligne de mire. Précarité, statuts rabougris, accroissement des charges de travail, manque de considération… en sont l’expression.
L’éducation n’est pas une marchandise.  Elle ne peut être une éducation au rabais incapable de corriger les inégalités. L’enjeu, c’est la réussite de toutes et de tous. Pas un jeune ne doit sortir du système éducatif sans qualification et sans le savoir nécessaire à son émancipation. C’est la mission que tout pays démocratique doit assigner à son école. Cela passe par le maintien de personnels qualifiés, formés et considérés.
Avec Jean-Luc Mélenchon et les candidats aux législatives, nous portons un projet dans lequel, l’école prend toute sa place en tant que pilier de la République. 
Le PCF et le Front de Gauche expriment leur solidarité avec les luttes qui se développent dans l’ensemble du département pour le maintien d’un service public de qualité. Ils seront aux côtés des manifestants ce jeudi 9 février à Perpignan.

Perpignan: débat d'orientation budgétaire

Des chiffres qui font parler!  Au conseil municipal du jeudi 2 février, l’essentiel des débats a tourné autour de l’interprétation des chiffres sur le Débat d’Orientation Budgétaire. 
 
D’une année sur l’autre, le déroulement du Débat d’Orientation Budgétaire est immuable: côté majorité, un auto-satisfecit et côté opposition une salve d’interventions rejetant une vision «ville enchantée». Le mot est de Nicole Gaspon qui enchaîne «vous faites vôtres les dogmes des marchés financiers alors que les collectivités territoriales sont étranglées». Le dossier soumis au débat le confirme, la dotation d’Etat 2012, inférieure à celle de 2011, est «une entorse aux dispositions de la loi de programmation». Quant aux dogmes, la première courbe (évolution du CAC 40) et les premières lignes du document annoncent la couleur: «les états sont contraints de mettre en place des plans de rigueur»… Comme si les choix politiques nationaux ou municipaux n’avaient aucune influence sur la gestion des deniers publics. 

Savoir lire courbes et graphiques La 2ème position de Perpignan pour la taxe foncière des entreprises a malheureusement peu d’incidence sur la situation de l’emploi dans la ville. L’affichage d’une dette qui diminue (20 € de moins par habitant par rapport à 2011) n’est qu’une prévision. «Vous jouez petits bras! La dette ne baisse pas, vous l’externalisez à la communauté d’agglo!» s’exclame Martine Ruiz. L’investissement (ville + agglo) sur le territoire de Perpignan est passé de 90 à 58 millions d’€ entre 2009 et 2011. L’investissement par habitant, au dessus de la moyenne nationale pendant 6 ans, a rejoint cette moyenne en 2010. Sera-t-il en dessous quand les chiffres 2011 seront connus? Clothilde Ripoull parle de «politique municipale à contre-temps. Vous réduisez les investissements alors que l’on a besoin du contraire».  

Autres interventions notées Toujours lors du Débat d’Orientation, Robert Folcher demande «l’arrêt de la prolifération des caméras», dispositif «extrêmement coûteux qui supprime des postes d’agents... L’humain disparaît, c’est dangereux pour les libertés individuelles». Jacqueline Amiel-Donat qui ne partage pas plus l’optimisme du maire, intervient sur le prix de l’eau et évoque un détournement des règles par l’une des compagnies de transports. Elle termine par «une proposition honorable et sérieuse…Essayer de gérer au mieux la ville de Perpignan, de faire abstraction des étiquettes politiques, de mettre ensemble les compétences en laissant de côté les calculs des uns et des autres». Lors du point 3 de l’ordre du jour, Jean-Marc Pujol saisit cette perche tendue pour proposer de l’intégrer à la réflexion de la commission sur les terrasses de café d’où l’opposition était exclue. Clothilde Ripoull réaffirme sa volonté de travailler avec l’équipe majoritaire et Jordi Vera insiste: «on a tous intérêt à travailler ensemble». Il est vrai que la politique de rigueur appliquée par le CDC de l’autre côté de la frontière, n’a rien à envier à celle appliquée ici par l’UMP. Assistera-t-on sous peu à une nouvelle recomposition au sein du conseil?  

Grenelle de l’environnement Jean Codognès évoque le parc éolien en panne faute de discussions. Il le qualifie de «seul dossier sérieux sur lequel vous pouvez avoir des résultats pertinents». Il est plus critique sur les pistes cyclables, le retard de mise en place du bio à la cantine et la qualité de l’air. Il conclut sur la politique de déplacement urbain pas aboutie: «on ne peut se contenter de cette lenteur!» 

L’équipe majoritaire affirme vouloir désormais faire de la proximité une priorité. Pour réussir, communiquer ne peut suffire. La proximité implique la consultation des usagers. Le transfert de nombreuses compétences à l’agglo œuvre à l’inverse: elle éloigne les décideurs, des citoyens et de leurs attentes. Les récents couacs sur le ramassage des déchets et les transports en commun en sont une illustration  Laisser croire que les plans de rigueur sont l’unique solution à la crise pour se dédouaner de ses propres choix politiques ne va pas dans le sens de la proximité. Tout cela fait douter de la réelle volonté d’améliorer la proximité…

L'exemple allemand...

ou ce que Sarkozy a oublié de dire


Angela Merkel a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012, tablant sur 0,7%. En 2010, l'endettement allemand se situait à 83% du PIB. Il est attendu à 86% en 2011.
Flexibilité et modération salariale sont les maîtres mots des quatre lois Hartz promulguées par l'ancien chancelier socialiste Gerhard Schröder. Berlin a durci les conditions d'indemnisation du chômage et a mis en place un dispositif de retour à l'emploi en favorisant le temps partiel, exonéré de charges. Ces « mini jobs », ne peuvent dépasser 400 euros par mois et aucune couverture sociale n'est prévue.
Toujours pas de salaire minimum: la chancelière s'y oppose préférant des négociations au cas par cas. La paupérisation de la société est la face cachée du modèle allemand. Il y a 6,5 millions de travailleurs pauvres. Le salaire moyen a baissé de 4,2% en 10 ans. Chez les ouvriers l'espérance de vie diminue. Et le vieillissement de la société allemande contraint les personnes âgées à retourner travailler : 600.000 retraités cumulent leur pension avec un salaire pour pouvoir vivre dignement.
Reste un dispositif qui marche bien mais que Sarkozy a volontairement ignoré, c'est l'encadrement des loyers. À Berlin ça marche !