Grèce: le peuple sacrifié

«La situation dramatique en Grèce résulte de l'échec des politiques financière et économique européennes que la stratégie Europe 2020 ne va faire qu'aggraver» a déclaré Lothar Bisky au cours du débat sur les préparatifs du prochain Conseil européen. Les résultats de ces politiques sont l'aggravation de la récession économique, le fléchissement marqué du PIB non seulement de la Grèce mais aussi d'autres pays tels que l'Italie, l'Espagne et le Portugal. «Il faut renverser cette politique» a-t-il dit. «Mon groupe s'est opposé depuis le début à la stratégie EU 2020 ainsi qu'aux décisions unilatérales imposant austérité et réduction de la dette. Ce dont nous avons besoin ce sont des programmes pour stimuler une croissance durable ainsi que pour créer de l'emploi et des investissements dans l'environnement et l'éducation». 
«Un changement profond de la politique européenne s'impose au regard des crises grecque et européenne: il faut une politique qui protège les intérêts des peuples et non ceux des banques! Il faudrait pour commencer que la BCE participe plus et que l'on se soustraie aux marchés financiers internationaux afin d'éliminer les opportunistes spéculant sur les obligations grecques, portugaises ou autres et ce faisant évincer la frénésie des marchés».
L'eurodéputé grec Nikolaos Chountis a demandé au représentant du Conseil et au commissaire s'ils pensent qu'il y a de la démocratie en UE et en Grèce «quand on constate que le gouvernement grec ne représente pas le peuple, quand on exige des membres grecs du parlement qu'ils examinent 700 pages de demandes de la troïka en une après-midi tandis que des gaz lacrymogènes sont tirés sur les manifestants? Quand vous, Monsieur le Commissaire, demandez par le biais de la troïka le démantèlement de la législation du travail? Est-ce cela la démocratie?»
Le second mémorandum voté dimanche dernier est une «attaque flagrante et barbare contre les travailleurs en Grèce» a déclaré Georgios Toussas en ajoutant que les travailleurs se voient réduits en esclaves des temps modernes travaillant pour des cacahuètes. «Il est grand temps de mettre un terme à l'illusion de solidarité européenne, et de prêter l'oreille à ce que des milliers de personnes scandent dans les rues à travers l'Europe».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire