Institutionnaliser l'austérité!


Le gouvernement veut imposer en France, le pacte Merkel-Sarkozy qui vise à aggraver les contraintes pour baisser coûte que coûte, les dépenses publiques. Pire, s’il trouve une majorité au Sénat et au Parlement, il veut faire inscrire cette réforme dans la Constitution. Le débat sur "le programme de stabilité de la France 2011-2014" au Sénat est une première étape pour sonder les élus.
Sous couvert de réduction des déficits, il y a risque d’institutionnalisation de l’austérité. Ainsi le Parlement serait phagocyté! Ce que la Constitution de 1958 n’a jamais empêché (que les élus décident du budget et des éventuels déficits pour répondre à des besoins!) ne serait plus possible demain puisque le Parlement devrait s’inscrire dans les politiques libérales européennes.
Déjà actuellement, l’Europe appelle à réduire les services publics au nom de la lutte contre les déficits. Ainsi un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’est pas remplacé, ce qui fragilise nos services publics et même leur devenir. Demain avec cette loi, les services publics seraient d’autant plus en danger.
Les déficits publics sont la conséquence des orientations libérales appliquées au pays. La baisse des impôts sur le capital et le chômage massif diminuent les rentrées fiscales et augmentent les déficits.
Taxer davantage les revenus du capital, mobiliser les moyens financiers pour investir dans la formation et l’emploi sont des solutions, proposées par le Front de Gauche, qui montrent que l’austérité n’est pas fatale.

Pour une juste répartition des richesses

En proposant une prime de 1000 € aux seuls salariés des entreprises dont les dividendes versés aux actionnaires augmenteraient par rapport à l’année précédente, le gouvernement donne l’illusion de ce préoccuper du pouvoir d’achat des salariés.

Cette annonce est un recul indéniable. Elle a pour but d'éviter soigneusement d’aborder la vraie question: une juste répartition des richesses.
Cette proposition écarte d’office les salariés des petites entreprises, ceux des entreprises qui versent d’importants dividendes mais qui ne les augmentent pas, les fonctionnaires, les contractuels des trois fonctions publique, les sous-traitant des grandes entreprises qui participent pourtant à leur réussite et à l’enrichissement de leurs actionnaires...
Si pour les salariés, cette prime est bonne à prendre, tant les temps sont difficiles,.. cette mesure relève plus de l’annonce médiatique que de l’amélioration réelle du pouvoir d’achat. Ce qu’il faut c’est une augmentation significative des salaires, ce qui impose que le Gouvernement rompe avec le programme de stabilité européen qui interdit précisément les augmentations de salaires.
Selon le Gouvernement, cette mesure devrait être soumise au Parlement avant l’été. Les sénatrices et sénateurs du groupe Front de Gauche profiteront de cette occasion pour formuler des propositions concrètes et crédibles sur le juste niveau de rémunération entre le capital et le travail.

Révolte contre la vie chère!

Derrière le "président du pouvoir d'achat" se cache le président des riches. Depuis 2007, Nicolas Sarkozy fragilise l'économie nationale en sacrifiant la production des richesses aux intérêts du capitalisme financier.

Un constat accablant: Des millions de français ne pensent qu'à boucler leur fin de mois avec à peine, pour certains, 750 € mensuels pendant que des patrons spéculateurs empochent 150 fois plus et que des actionnaires et traders se partagent 83 millions d'€ de profits boursiers. Nicolas Sarkozy est le président de l'injustice sociale et du pouvoir d'achat pour les plus riches.
Des foyers asphyxiés: Les prix de certains produits alimentaires vont grimper de 20%, l'énergie a augmenté de 14% en un an, le gaz de 60% depuis 2004, le prix du litre d'essence bat des records... cette liste n'est malheureusement pas exhaustive. Les chiffres concernant le logement sont alarmants: 1/3 des revenus des foyers français partent directement dans le paiement du loyer et des charges. Plus de 3 millions d'hommes et de femmes vivent dans des logements indignes ou sont sans-abri, d'après la Fondation Abbé-Pierre.
P-O, un département sinistré: 19,1% de la population du département vit avec moins de 950 € par mois. Les P-O se situent au 4ème rang des départements les plus pauvres. Précarité, chômage, petits boulots et bas salaires s'ajoutent à la crise du logement, aux augmentations du gaz, de l'essence et des produits de première nécessité. Mal vie, mal bouffe... des milliers de foyers se serrent la ceinture alors que l'argent coule à flot pour les plus riches.
Le PCF propose de reprendre le pouvoir sur l'argent et liste une série de mesures pour y parvenir:
- taxer les revenus financiers des entreprises et en finir avec les 30 milliards d'exonération de cotisations sociales patronales et les exonérations fiscales.
- augmenter les salaires et les retraites et les indexer sur le coût de la vie
- relever le SMIC à 1600 € brut par mois pour 35 heures.
- augmenter les minimas sociaux fixés en référence au SMIC
- sortir le logement de l'emprise de la loi du marché et de la spéculation en limitant le montant des loyers à 20 % des revenus familiaux.
- établir pleinement les 35 heures sans annualisation, ni perte de salaire en les accompagnant des créations de postes qu'elles impliquent.
- titularisation des 800 000 précaires de la fonction publique
- sécurisation des parcours dans l'emploi et la formation de chacun avec continuité de revenu tout au long de la vie.
Ensemble faisons grandir ces exigences! Révoltons-nous contre la vie chère!
Faisons signer massivement la pétition de soutien à ces propositions.

Tous à la Fête du TC


La fête du TC,
c'est déjà dans 2 mois:
les 1 et 2 Juillet
au Bocal du Tech
(route de St Cyprien à Argeles)

Bernard Lavilliers sera la vedette
principale de cette 75ème édition
qui ne manquera pas de débats
sur les perspectives politiques...
Chacun pourra aussi y déguster
d'autres moments musicaux
ou des spécialités culinaires
dans une ambiance très décontractée.

Pensez à acheter votre entrée valable pour 2 jours! 
En vente 15€ auprès des militants communistes!
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Tour de passe-passe

Ou comment toucher 300 millions d'euros sans rien devoir au fisc?

La société holding Thétys qui porte la participation de la famille Bettencourt dans l'Oréal (n° 1 mondial des cosmétiques) va racheter à Françoise Bettencourt et à sa mère Liliane 380 000 de ses propres titres pour 341 millions d'euros: soit 300 millions pour Françoise Bettencourt et 41 millions pour sa mère.

Cela n'a rien à voir avec les soupçons d'évasion et de fraude fiscales qui ont défrayé la chronique l'été dernier et stoppé la carrière du ministre Eric Woerth. Il s'agit d'un procédé légal, une "optimisation fiscale". C'est une astuce qui démontre une connaissance experte des arcanes de la fiscalité française qui permet de faire ce tour de passe-passe.
Plutôt que de verser directement ces 300 millions sur lesquels elle aurait du s'acquitter soit de l'impôt sur les plus-values (31%) soit de celui sur les dividendes (19%) la société Thétys va emprunter la somme à la banque. Elle l'inscrira dans les comptes de société comme une "réduction de capital" détenu par ses actionnaires, les Bettencourt. Bilan de l'affaire une restitution de 341 millions ou "rachat fictif" d'actions.
Mais Thétys devra payer des intérêts d'emprunts! Pas de problème, tout est prévu: ces charges sont déductibles de l'impôt sur les sociétés! Mieux, la holding ne devrait plus payer cet impôt puisque par ce rachat, elle diminue son ratio capital/dettes (le capital baisse tandis que l'endettement grimpe).
Bien sûr, Françoise Bettencourt devra payer 6 millions d'€ que devraient lui rapporter ces 300 millions sur 5 ans, mais elle se consolera en songeant aux 75% d'abattement sur le "patrimoine professionnel" sur sa déclaration d'impôt sur la fortune...
Nous (les simples citoyens qui calculons pour aboutir à une réduction de quelques centaines d'euros au mieux, sur notre feuille d'impôts) ne vivons vraiment pas dans le même monde. Et nous avons bien du mal à imaginer ce que représentent de telles sommes. Pour mieux comprendre, j'ai fait quelques calculs: 300 millions d'euros c'est environ l'équivalent de 25 000 SMIC annuels ou de 17 000 pensions annuelles moyennes de retraite ou bien de 12 000 salaires annuels d'enseignants en fin de carrière.
Cet exemple prouve encore une fois que les thèses sur l'absence d'argent pour l'emploi, les salaires, les retraites, les services publics, le logement social... sont des tromperies. C'est d'autant plus inacceptable quand tant d'hommes et de femmes ne parviennent pas à boucler les fins de mois. Il est grand temps de modifier les choix politiques qui aboutissent à de telles injustices  Il est indispensable de prendre l'argent qui existe pour construire un avenir plus solidaire pour tous.

Aeroport de Perpignan

La décentralisation continue à produire ses effets dévastateurs sur les installations publiques structurantes de notre département. La bataille que se livrent aujourd'hui les requins de la finance Vinci et Veolia, pour l'aéroport de Perpignan, en est l'un des derniers exemples. C'est la conséquence du choix du Conseil Régional, de laisser la gestion et l'exploitation de l'aéroport de Perpignan en délégation de service public.
Le PCF 66 déplore dans un communiqué cette décision et considère qu'il aurait mieux valu conserver cette gestion en régie publique directe. L'argumentation principale porte sur la nécessité de garder la maîtrise de la gestion de l'aéroport et des investissements mais également le contrôle politique du rôle structurant de la Llabanère pour notre département. Des inquiétudes demeurent pour l'avenir des personnels rattachés à la C.C.I (autorité de gestion organisatrice actuelle) mais aussi pour celui des pompiers professionnels (personnels de sécurité spécialisés dans la gestion de crise des aéroports). Depuis plusieurs années, le PCF demande que les pompiers soient intégrés au SDIS, autorité compétente et indépendante de la gestion de l'aéroport. C'est une question cruciale qui concerne la sécurité des passagers mais aussi de l'aéroport, face aux intérêts commerciaux des sociétés d'exploitation comme Vinci et Veolia.
Si Vinci et Veolia sont sur le coup, ce n'est sûrement pas pour faire du mécénat, mais pour réaliser du profit.
Il y a fort à parier que, sous peu, ce seront les usagers qui en paieront le prix!

L'histoire peut-elle se reproduire?

L'association AFMD-66 (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation) mène depuis de nombreuses années une activité régulière (expositions, interventions auprès des jeunes, exposés...) pour que la mémoire "ne reste pas figée dans le passé, mais qu'elle soit utile au présent".

Lors de son assemblée générale, le 26 mars dernier, Nicole Rey (sa présidente départementale) a fait un exposé pour dénoncer la chaîne des responsabilités qui a conduit à la "barbarie nazie". S'appuyant sur des documents des archives nationales (récemment ouvertes) croisés avec ceux des diplomaties anglaises, états-uniennes, espagnoles, italiennes... et allemandes, elle a mis en lumière les responsabilités et les stratégies qui en amont (depuis 1921) ont abouti en France aux 183 000 déportations vers "la barbarie nazie". Elle a démontré comment dès 1921, le CSC (Comité Synarchique Central), composé des représentants des "200 familles" a préparé et accompagné la "défaite" de 1940.

Le CSC a, avec la banque de France, imposé une dictature sur tous les gouvernements et leur politique. Il s'est rendu maître des ligues fascistes "sans frontières" et a préparé dès 1934 avec la Cagoule, la "divine surprise" de 1940. Il a dicté la non-intervention et "détruit tout l'édifice des alliances et de nos amitiés"... et présidé à "la vaste entreprise de trahison" dénoncée par Marc Bloc. Maître de la collaboration économique avec l'Allemagne nazie, le CSC a géré la défaite et a présidé à l'assassinat de la république. Au final, il s'est rendu coupable, aux côtés de l'occupant, de l'organisation de la déportation vers "la barbarie nazie".

Nicole Rey a tout au long de son intervention noté les similitudes qui existent entre la période de crise du début des années 30 et la situation nationale et internationale que nous vivons actuellement. La connaissance des phénomènes, la dénonciation des responsabilités et les enseignements du passé sont utiles pour notre présent.

Stéphane Hessel nous appelle à nous indigner. Alors, sachons résister à ce qui s'installe à nouveau dans notre société: un climat de tension permanent, une répression de plus en plus dure des "résistants" d'aujourd'hui, la résurgence de nouvelles poussées xénophobes, la stigmatisation de nouveaux boucs émissaires, pour rejeter toute possibilité de retour de la "barbarie".

L'histoire, dit-on, ne se répète pas de la même manière, mais elle est parfois un recommencement! Alors oui, vigilance et résistance s'imposent pour que les thèses d'extrême-droite avec lesquelles une partie non négligeable de l'UMP bâtit des passerelles n'aboutissent pas à écrire une nouvelle page sombre de notre histoire.
En ce sens, le contenu de l'exposé remarquable de Nicole Rey mérite d'être largement relayé et diffusé.

Mobilisation pour l'Education

Partout dans le pays, la mobilisation contre les mesures de carte scolaire s'amplifie. Manifestations, grèves, montée au créneau des élus, occupation d'écoles par les parents d'élèves... la saignée dont je parlais pour les Pyrénées-Orientales concerne la majorité des départements français.

C'est bien le budget de l'Education Nationale qui est en cause! C'est bien la politique de casse du service public qui est dénoncée!

L'argumentation de notre Inspecteur d'académie sur la solidarité vis à vis du Gard et de l'Hérault s'effondre devant cette réalité et au regard des mesures décidées dans ces deux départements. Dans le Gard, une quarantaine de fermetures de classes sont envisagées pour 470 élèves supplémentaires attendus à la rentrée avec 3 postes en moins. Dans l'Hérault, une cinquantaine de fermetures seront prévues pour 700 élèves supplémentaires et 28 postes en moins à la rentrée. Une mobilisation importante des élus, des parents et des enseignants est également en cours dans ces 2 départements.

Dans les écoles des P-O, malgré 68 élèves supplémentaires, la rentrée se fera avec 26 emplois de moins. Mais les écoles ne sont pas les seules concernées par ces restrictions qui conduiront à l'aggravation des conditions de travail des élèves et des enseignants. 11 emplois d'enseignants seront supprimés dans les collèges alors que 495 élèves supplémentaires sont attendus. 11 autres le seront dans les lycées alors que les effectifs augmenteront de 57 élèves et 3 dans les lycées professionnels pour 53 élèves de plus.
Dans notre département, c'est donc un total de 51 emplois d'enseignants qui disparaîtront à la rentrée malgré l'augmentation des effectifs scolarisés. A ce bilan viendront s'ajouter des suppressions d'emplois de CPE, d'administratifs et une réduction des moyens de surveillance... pas encore annoncées.

Face à une telle situation de destruction du service public d'éducation, l'intersyndicale de l'Education du département organise une manifestation, le mercredi 20 avril à 17 h30, place de la Victoire (au pied du Castillet).
Parents, enseignants, élus ou simples citoyens nous sommes tous concernés! L'éducation n'a pas de prix! Elle ne doit pas être soumise aux diktat des marchés financiers. Le gouvernement dispose des moyens financiers pour maintenir un service public d'éducation de qualité! Ce sont les orientations politiques qu'il faut changer!

Les écoles des PO saignées à blanc


Carte publiée dans l'Indépendant du samedi 9 avril 2011

C'est une véritable saignée dans les écoles publiques du département qu'illustrent ces chiffres et cette carte éloquente alors que 68 élèves supplémentaires sont attendus dans les Pyrénées-Orientales à la rentrée 2012. Sans chercher à en rajouter, il est important de préciser que dans les zones "épargnées" par le massacre, beaucoup de communes n'ont plus d'école depuis longtemps.
Et pour présenter un bilan complet des décisions de l'administration, il faut rajouter aux 34 classes fermées, 16 autres suppressions (remplacements, aide aux enfants en difficulté, postes spécialisés...) qui portent le total à 50 fermetures.
Pour se justifier l'Inspecteur d'Académie affirme: "on fait en fonction des moyens dont on dispose" et évoque "un principe de solidarité intra-académique" en faveur du Gard et de l'Hérault. Pur prétexte que cette solidarité quand on sait qu'il y a aussi une vague de suppressions dans ces départements à qui on raconte peut-être que c'est... par solidarité avec les P-O.
- Pourquoi ne pas dire que ce sont les conséquences des coupes sombres dans le budget?
- Pourquoi ne pas souligner que ce sont les choix politiques du gouvernement UMP de Nicolas Sarkozy qui ne sont pas remis en cause par le FN de Marine Le Pen?
- Pourquoi ne pas rappeler que tous les parlementaires des P-O ont soutenu sans état d'âme, ces choix par leur vote lors du débat budgétaire?
Pour les mêmes raisons qui ont conduit à repousser les annonces après les élections cantonales: tenter de manipuler l'opinion, de les détourner des vrais responsabilités, de minimiser le mécontentement...
Au bout du compte et au-delà des chiffres, cela se traduira concrètement à la rentrée par:
- un manque de places pour les plus jeunes à la maternelle
-
une augmentation du nombre d'élèves dans toutes les classes
- une détérioration du suivi des élèves en difficultés
- des remplacements de moins en moins assurés
Cela s'appelle une entreprise de démolition d'un service public. Elle ouvre la porte à l'instauration d'une école à 2 vitesses. Cet acharnement sur les baisses de dépenses sociales et publiques est un message du gouvernement Sarkozy en direction des marchés financiers. Cette politique a pour objectif de faire payer aux enfants, aux familles, aux plus démunis les excès du capitalisme et des banques.
Dans tous les coins du département, la rejet de cette politique s'organise! La mobilisation grandit, des actions sont prévues dans les jours à venir. Concernés ou pas par ces mesures, soyons solidaires! Tous ensemble, défendons une école publique de qualité pour tous!

Un verdict encourageant!

Le tribunal correctionnel de Perpignan vient de rendre son délibéré à propos du refus de prélèvement ADN de Philippe GALANO.
Verdict: 150 € d'amende avec sursis, pas d'inscription au casier judiciaire et pas d'obligation de se soumettre à un prélèvement ADN.
Dans la mesure où le tribunal n'avait pas compétence pour juger de la constitutionnalité de la loi (et notamment de l'extension du fichage génétique) et où le texte de loi ne permettait aucune exception, ce verdict correspond à la peine minimum. Il est à apprécier comme une victoire, même si, on le comprend, ce jugement ne satisfait pas pleinement Philippe, parce que ce n'est pas une relaxe pure et simple. Il peut cependant faire jurisprudence!
Mais en l'absence d'une révision de la loi, "des parents en lutte contre la fermeture d'une classe, peuvent, par exemple, être condamnés et fichés pour avoir bloqué une école" a souligné Philippe.
Dans l'attente d'une révision de loi pour laquelle une proposition a été déposée à l'Assemblée Nationale, dès septembre 2010 par le député communiste Pierre Gosnat (voir ci-contre), une première étape dans la lutte contre la criminalisation de l'action syndicale, vient d'être franchie.
Elle est, en premier lieu, à mettre à l'actif de la combativité et du positionnement courageux de ce militant qui risquait une peine d'emprisonnement mais aussi du soutien qui s'est exprimé à travers tout le pays.
Les conclusions ont une portée politique nationale, puisque, rappelons-le, Philippe a été licencié contre l'avis de l'inspection du travail et le jugement du conseil des prud'hommes sur ordre de François Fillon, alors ministre du Travail. Il a toujours contesté sa condamnation pour "séquestration", puisque délégué central d'entreprise il s'était rendu sur les lieux d'une occupation de locaux ASF sur laquelle la gendarmerie était présente.
Au bout de 8 ans de procédure Philippe va-t-il enfin pouvoir souffler?

Citoyens payeurs, mais pas consultésl

Depuis bientôt 2 ans, je suis le modeste "correspondant du TC", aux séances du conseil municipal de Perpignan. La sensation que ces réunions deviennent des coquilles vides, au fur et à mesure que la tentaculaire communauté d'agglomération se développe, se confirme. Avec 56 dossiers dont le vote du budget à l'ordre du jour, celle du jeudi 31 mars n'aura pas dissipé ce sentiment.

Pourtant, en préambule, le débat sur les questions de logement constituait une bonne entrée en matière. L'association Bouge-Toit, était présente dans le public pour rappeler les responsabilités des pouvoirs publics et les engagements du maire vis à vis des familles hébergées dans l'école occupée Jeanne Hachette. L'opposition avait affuté son argumentation pour faire avancer le dossier. Le maire a confirmé son refus d'expulsion, a invité les familles à déposer des demandes de logement et s'est dit prêt à aborder ce problème dans un débat... mais n'a pas accepté la proposition d'aide financière pour faire accélérer les procédures.

La présentation du budget
nous a ramené à un dialogue de sourds. D'un côté, le maire a développé son habituelle argumentation sur la bonne santé des finances de la ville et la bonne gestion qui maintient l'emploi dans la ville... pour chuter sur une augmentation de l'impôt de 4%. De l'autre, l'opposition a fait valoir la situation des perpignanais fortement touchés par la crise: "53% des ménages vivent avec moins de 1100 € par mois."
Le maire a tenté de minimiser l'augmentation argumentant que sur les 12 dernières années cela ne faisait que 1,25% en moyenne. Certes, mais avec les + 8% de 2010, cela fait + 12%, soit + 6% en moyenne sur 2 ans. Au moment où le panier de la ménagère augmente de 14%, ce choix n'est pas neutre: il est bien dans la lignée des choix politiques de l'UMP.

Parmi les autres dossiers, on a pu noter que le théâtre de l'Archipel continue à susciter des interrogations sur la maîtrise par la ville de ce dossier et de son financement qui fait l'objet d'un "partenariat public-privé."
Enfin, on a relevé que dans le quartier de la gare, le maire a fait marche arrière. Il n'y aura ni délocalisation de l'école Rousseau, ni démolition d'un îlot place de Belgique et ... une concertation est engagée. J'ai cru comprendre que, comme pour d'autres dossiers, celle-ci avait fait défaut!

"Citoyens perpignanais, contentez-vous de payer, nous continuons à décider sans votre avis!" pourrait constituer une bonne synthèse de cette réunion. Et l'on a du souci à se faire quand Jean-Paul Alduy, annonce qu'en 2012, le débat d'orientation budgétaire inclura le budget de Perpignan et celui de la communauté d'agglo.
Quand on vous dit que l'on cherche à éloigner le citoyen des lieux de décision...

PS: Cet écho du conseil municipal est un résumé de l'article à paraître dans le Travailleur Catalan du 8 avril 2011

Humour et sujet grave!




Touches d'humour pour dénoncer une réalité lourde de danger: les idées xénophobes et réactionnaires du FN et leur banalisation relayée par les positions de l'UMP et de nos 4 députés locaux. Les arêtes à l'effigie de Le Pen et de Sarkozy sont restées en travers de la gorge de certains...

PoiSon d'avril

La droite persiste à nier la sanction de sa politique issue des urnes. Le rejet de la politique du gouvernement est massif dans le pays et, celui qui est passé en force contre une très large majorité de nos concitoyens pour rallonger l'âge de la retraite est sanctionné.
L'UMP a refusé d'appeler à battre le Front Natioinal. Après avoir banalisé les idées du FN, prépare-t-elle une future alliance?
La progression du FN est lourde de danger. Il faut lui faire barrage et, heureusement, il se trouve de nombreux républicains de tous bords pour y être disposés. Le Front de Gauche est en première ligne pour combattre les idées xénophobes et réactionnaires portées par le FN et propose une alternative politique cohérente aux Françaises et aux Français qui veulent rompre avec le système actuel.

Une élection riche d'enseignements
Tous les stratagèmes ont été utilisés par le gouvernement pour relativiser l'ampleur de son écroulement. La profonde crise de la démocratie dans notre pays éclate aux yeux de tous. Le très haut niveau d'abstention exprime le gouffre qui sépare désormais les français des institutions qui les représentent.

Dans ce scrutin, le Front de Gauche connaît une nette poussée et se sent conforté dans son appel à une refondation de notre république! Alors qu'il se présentait pour la troisième fois devant les électeurs depuis sa constitution, le Front de Gauche poursuit son avancée. Notre rassemblement obtient un score supérieur à son résultat aux régionales de 2010. Le Front de Gauche est désormais confirmé comme le rassemblement à gauche qui compte le plus d'élus après le Parti Socialiste.