Travailler le dimanche???


Dans quelle société vivons-nous pour que des salariés revendiquent de travailler un jour de repos?
Qualifiant de «combat d’arrière-garde», l’action des syndicats qui s’y opposent, des salariés manifestent pour «pouvoir travailler le dimanche». Quelle est leur motivation? C’est, disent-ils, pour augmenter leur pouvoir d’achat et avoir des jours de récupération en plus. Ils ajoutent que «cela a permis l’embauche d’une dizaine d’étudiants».
Leur véritable revendication c’est donc d’avoir un meilleur salaire pour pouvoir vivre décemment.

Appel contre l'ANI

L’accord national interprofessionnel (ANI), ou «accord emploi» du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant «nouveaux droits pour les salariés» sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international): démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

Respect et protection du consommateur


"Le mal vient à cheval et le bonheur à pied"
En apprenant vendredi dernier que de la viande de cheval avait été retrouvée dans de la viande de bœuf composant certains produits transformés distribués par la marque Findus, beaucoup de nos concitoyens ont fait un constat édifiant: l’origine des ingrédients alimentaires de la plupart des produits transformés est tout simplement inconnue. Sans doute ont-ils découvert aussi les circuits de commercialisation de la viande, et en particulier du «minerai», ces parties les moins nobles utilisées le plus souvent hachées. L’itinérance entre le producteur et le consommateur est révélatrice du système: abattoirs, traders, société commerciale, usine alimentaire, marques généralistes et grande distribution. Si la traçabilité peut permettre d’identifier tout ce beau monde, de six nationalités différentes, force est de constater que cela fait beaucoup du pré jusqu’à l’assiette.

Perpignan: Manoeuvres électoralistes


A l’issue du conseil municipal du 7 février, consacré au développement durable et au débat budgétaire, l’existence d’un véritable groupe d’opposition se trouve posée.
Sans aucune discordance, 4 rapporteurs (dont Jean-Marc Pujol et Jean-Paul Alduy) se sont succédés pour la présentation du rapport sur le développement durable. Est-ce le signe que, malgré rumeurs et supputations, la droite reste unie à Perpignan ?

Rythmes scolaires: copie à revoir


Revoir sa copie et rejeter toute décision partielle (et forcément superficielle) sur la question des rythmes scolaires: telle est la conclusion à laquelle devrait aboutir le gouvernement face à la fronde des enseignants, des parents et des élus. Plutôt que de tenter un passage en force en stigmatisant au passage les enseignants, il devrait faire preuve de courage politique en traitant le sujet dans sa globalité.
Des critiques multiples et justifiées
Les propositions actuelles reportent les coûts supplémentaires sur les budgets des collectivités locales déjà mises à mal par les divers désengagements de l'état. Conséquence, les communes devront soit réduire d'autres dépenses, soit augmenter les impôts, soit faire payer les heures d'activités ajoutées: ce qui, dans les deux derniers cas, revient à faire payer, encore une fois, les ménages.

Alerte: aide européenne alimentaire


Le 4 février, les associations d’aide alimentaire lancent une mobilisation exceptionnelle à travers toute la France contre la suppression du programme européen d’aide aux plus démunis.

L'aide européenne alimentaire qui permet de nourrir 18 millions d’Européens disparaitra si aucune ligne budgétaire n’est votée au Conseil européen des 7 et 8 février.
Dans le contexte actuel d’augmentation sans précédent de la pauvreté en Europe, les chefs d'Etat s’apprêtent à voter un programme bien en-deçà des besoins constatés...
Toute négociation budgétaire tolérant un niveau en dessous du niveau actuel - 3,5 milliards sur 7 ans - serait un échec. Cela ne représente qu'1 € par an par Européen... une goutte d’eau dans le budget de l’Europe!