Austérité: encore et toujours

Le projet de loi de finances 2013 présenté fin septembre par le gouvernement s'inscrit dans l'objectif contestable de réduction du déficit public à 3% du PIB en 2013 et dans le cadre de la "règle d'équilibre budgétaire" imposée par le TSCG européen (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) encore plus contestée.
Alors que l'aggravation du chômage, les prévisions de croissance en baisse, la possibilité même de récession en France imposeraient un véritable changement de cap, ce sont de nouvelles restrictions dans les dépenses publiques qui marquent le projet de loi de finances 2013. Si certaines mesures fiscales vont dans le bon sens (mise à contribution des plus hauts revenus et des grandes entreprises, intérêts et dividendes soumis au barème de l'impôt sur le revenu...) on est encore loin de la réforme fiscale d'ampleur indispensable.
Ce projet de budget confirme un arrêt global des suppressions de postes dans la Fonction Publique mais il passe par pertes et profits les ponctions massives des années Sarkozy.
Les 11 000 créations d'emplois dans les secteurs prioritaires (10 011 dans l'Education, 520 à la Justice, 480 pour la police et la gendarmerie) sont financées par 12 298 suppressions d'emplois dans les autres ministères: -7234 postes à la Défense, -2353 à l'Economie et aux Finances, -662 à l'Egalité des Territoires, -614 à l'Ecologie comme à l'Intérieur et -280 à l'Agriculture.
Même logique pour les opérateurs publics (Météo-France, Musée d'Orsay...) qui perdront globalement 1303 postes malgré la création de 2000 postes à Pôle emploi.
Les collectivités locales, déjà souvent en difficulté, verront leurs dotations gelées en 2013 et baissées en 2014 et 2015.
Décidément, on a du mal à percevoir une réelle volonté de changer de cap!

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