Madres: rester vigilants!

L'annonce de la levée d'interdiction d'accès au massif du Madres par le président de Groupama est une bonne nouvelle. Elle est, à n'en pas douter, le fruit de l'énorme mobilisation (+ de 7000 signatures de soutien) qui s'est organisée dès la médiatisation de l'information. Mais cette annonce ne règle pas tout et le maintien de la vigilance s'impose. Malgré la levée d'interdiction et les conditions météo, les 500 marcheurs présents samedi étaient là pour le démontrer.
La veille, Gabriel Page, membre du collectif de défense, l'annonçait. Il ajoutait: "Le collectif se base sur la loi Stratae datant de 1068 et toujours en vigueur...Cette loi précise des usages et un droit coutumier inaliénable par lequel les propriétaires privés doivent laisser le public profiter pleinement des activités de la montagne: libre passage, cueillette de champignons, balades... Des arrêtés récents ont été rendus à Narbonne (2001) et à  Montpellier (2002 et Cour d'appel en 2006)...
Nous attendons 2 actes fondamentaux: la réparation des dégâts et préjudices subis par le milieu naturel (une piste 4x4 ouverte en période de reproduction du tétras et un accord pérenne de cette autorisation d'accès."
Antoine Glory, président du GPRENC, saluait également cette "petite victoire" et précisait que "la bataille n'est pas encore gagnée." Il se déclarait prêt à participer à une concertation évoquant "les conditions de travail parfois humiliantes des éleveurs dont les baux sont renouvelés chaque année avec de nouvelles contraintes... Je pense à ces barrières et ces nouveaux codes qu'on leur impose pour accèder à cette montagne."
Ce premier succès encore insuffisant démontre l'utilité de l'intervention citoyenne. 
Comme pour le Madres, d'autres mobilisations sont nécessaires pour s'opposer aux mauvais choix. La mobilisation unitaire en cours pour refuser la signature du traité européen (TSCG) en est une. Après la manifestation nationale du 30 septembre, donnons-lui plus de force et renforçons-là pour combattre les politiques d'austérité que l'on veut imposer "aux plus petits" et non aux grosses fortunes et aux marchés financiers.

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