Palestine et ONU


A la communauté internationale de prendre enfin ses responsabilités
«Sur le terrain, la situation se détériore. Les Israëliens continuent à coloniser, à exproprier les Palestiniens, à détruire tous les paramètres reconnus par l’ensemble de la communauté internationale. Il faut donc que cette même communauté internationale fasse passer un message clair aux Israëliens: ça ne peut plus continuer comme ça! 
L’aide fournie à Israël au nom de sa sécurité se transforme en réalité en agression contre le peuple palestinien. Tout est bloqué. L’adresse du président Abbas à l’ONU vise donc à mettre la communauté internationale devant ses responsabilités. Si vraiment il y a intérêt pour la paix et la stabilité au Proche-Orient et dans le monde, il faut mettre en place un mécanisme d’action dont le point de départ est la reconnaissance, à travers les Nations Unies, de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
A ce moment-là, on peut relancer les négociations qui se trouveront être des négociations entre deux Etats. Car les Israëliens prétendent que les territoires sont "disputés". Or, ce sont des territoires occupés depuis 1967 selon les résolutions de l’ONU, approuvées par la communauté internationale. Malheureusement, les grandes puissances, Etats-Unis et Europe, au lieu de passer un message ferme aux Israëliens sur les questions de fond pour débloquer cette situation, augmentent les subventions à un gouvernement qui pratique l’arrogance du pouvoir et pousse la région dans le chaos total, y compris sa propre société, à moyen et à long terme. A cause des pressions américaines sur les pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, nous n’avons pas réussi à obtenir les quinze voix nécessaires à l’adhésion de la Palestine. Cette fois-ci, nous nous adressons à l’Assemblée Générale de l’ONU, qui comporte 194 membres. 130 d’entre eux ont déjà reconnu l’Etat palestinien. Et l’adhésion comme Etat non membre peut être obtenue à la majorité simple. Notre intention est de permettre une dynamique internationale apte à débloquer les paramètres des négociations pour aboutir à une solution pacifique basée sur l’existence de deux Etats : l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et l’Etat d’Israël. En espérant que la majorité des Etats européens, avec en tête la France, votent pour cette adhésion.»
Hael Al Fahoum (Ambassadeur de Palestine en France)
 Point de vue publié dans l'Humanité du 28 septembre 2012

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