Congé, besoin de repos, nécessité
de rompre avec le rythme quotidien, … l’été est notamment la période de
prédilection pour cette parenthèse. Il est associé au farniente, à la
décompression, à la récupération… mais aussi à la chaleur, la moiteur et surtout
une certaine langueur qui nous incite à ne pas bouger, à ne pas se forcer à
faire quelque chose, à délaisser le clavier de l’ordinateur… Les plus à l’aise
financièrement peuvent même en profiter pour changer de lieu, pour passer des
vacances dans un cadre différent. Cela aide forcément à se ressourcer, mais dans
notre monde actuel cela devient financièrement impossible pour une part
grandissante de la population.
Et, même si on cherche à
prolonger au maximum cet coupure salvatrice, comme tout chose elle a une fin.
Il faut, alors, penser à la
reprise de son activité, de son travail, de son engagement militant ou
associatif : il faut… faire la rentrée. Parce que cette période est
propice aux nouveaux projets, aux engagements à faire ceci ou cela, on parle
même de … réussir sa rentrée. Qu’elle soit scolaire, professionnelle, syndicale
ou politique, les médias lui font actuellement la part belle.
Mais cette année, elle n’est pas
tout à fait comme la précédente. Sarkozy a été chassé, la droite a été largement battue, un gouvernement dit de gauche est en place, les attentes d’un
véritable changement sont fortes.
Quels engagements le nouveau
président et son gouvernement ont-ils pris pour répondre à ces exigences
populaires ? Les promesses seront-elles respectées ? Est-il disposé à
refuser le diktat des marchés financiers?… Autant de questions qui constituent
le véritable enjeu de cette rentrée dans notre pays.
Les quelques éléments de réponse
dont nous disposons actuellement ne semblent pas aller dans le bon sens. Age de
départ à la retraité, bas salaires, prix de l’essence, emploi précaire… les
choix faits actuellement ne permettront pas de mener une autre politique
économique et sociale. La prochaine ratification du traité européen par le
gouvernement dont se félicite déjà la présidente du MEDEF ne peut que nous
inquiéter.
La mobilisation et l'intervention citoyenne seront, encore une fois, nécessaires pour infléchir les choix politiques. Je m'engage personnellement à m'impliquer pour la faire grandir et la rendre la plus efficace possible...pour que cette rentrée soit une réussite.
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