CONSEIL
MUNICIPAL de PERPIGNAN Les questions soulevées en préambule par
l’opposition ont provoqué davantage d’échanges que l’ordre du jour officiel (48
dossiers traités en 2 h environ)
Présenté
en 2000 comme « un grand pas historique pour Perpignan », le centre
d’affaires et de tourisme de la gare n’est pas à la hauteur des ambitions
affichées alors par Jean-Paul Alduy. Le magasin Carrefour Market, «
locomotive » de cette stratégie vient de fermer. Martine Ruiz s’est
appuyée sur cette réalité pour interpeller Jean-Marc Pujol et son adjoint sur
le taux de remplissage des divers locaux et sur la participation financière
réelle de la ville (100 millions ?) à cette opération. Une situation qui
n’émeut pas nos deux édiles qui persistent à parler de réussite exceptionnelle
et d’opération remarquable et « équilibrée pour les finances de la
ville ».
Le
compte à rebours de l’arrivée du TGV a quitté la façade du Castillet mais la
ligne à grande vitesse supposée booster le Centre del Mon n’est toujours pas
terminée. Dans un tel contexte, le désaccord sur l’implantation de la future
gare TGV ne risque-t-il pas de sonner le glas d’une opération mégalomaniaque
pour certains?
Crèches,
écoles, petite enfance...
En
charge de l’action éducative, Nathalie Beaufils a présenté un bilan partial de
la rentrée scolaire. Seules les ouvertures de rentrée ont été citées : pas
un mot sur les fermetures de classes ou de postes d’aide aux élèves en
difficulté, ni sur le recul de l’âge d’accueil des plus jeunes en maternelle.
Elle a éludé ainsi toute critique de la politique de casse des services publics
liée aux choix budgétaires du gouvernement précédent et notamment celui
obligeant à financer les écoles privées à l’identique des écoles publiques.
Répondant
à Jean Codognes, elle a garanti que les repas de la cantine sont sans OGM.
L’équipe
majoritaire a approuvé une Délégation de Service Public pour une crèche, choix
justifié auprès de l’opposition par les difficultés à recruter du personnel
professionnalisé.
La dérive droitière
A
l’occasion du dossier de demande d’implantation d’une caméra (encore une) au
Moulin à Vent à la suite d’un braquage, Pierre Parrat a dévoilé une nouvelle
facette de sa paranoïa sécuritaire. L’adjoint à la sécurité s’est offusqué que
Jean Codognes évoque la possibilité pour la Mairie d’accueillir des condamnés à
des TIG (Travaux d’Intérêt Général), et a rejeté l’idée d’introduire des gens
qui pourraient commettre des « rapines ». Un discours que ne
renierait pas l’extrême droite. Jean-Marc Pujol ne l’a pas pour autant
désavoué. Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, le maire est devenu un fer de
lance du combat pour la reconquête du pouvoir par la droite. Les prochaines
élections apparaissent en filigrane. Aucune proposition de gauche n’est pour
lui digne d’intérêt.
A
18 mois, des futures élections municipales, des stratégies s’ébauchent. Comme
pour la présidentielle, un rapprochement des discours entre droite et extrême
droite est perceptible. L’opération « récupération des voix » est en
marche. L’avenir dira si la cohésion actuelle de la majorité de droite y
résistera ! Les citoyens
perpignanais n’ont, par contre, rien à espérer de telles stratégies qui
négligent la situation difficile dans laquelle de plus en plus de familles sont
plongées.
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