Salaires des patrons: "un
camouflet pour la gauche"
Une des trop
rares propositions de gauche de l'ancien candidat François Hollande vient de
disparaître corps et biens. Le projet de loi visant à limiter les hauts
salaires de patrons n'est plus. C'est Pierre Moscovici qui a prononcé son éloge
funèbre dans une interview aux Echos, déléguant au Medef le soin de s'auto-réguler. Quel beau cadeau de départ pour Laurence Parisot qui quittera ainsi
ses fonction sur un triomphe et quel camouflet pour la gauche.
De
renoncement en renoncement, l'abandon de la limitation des hauts salaires
patronaux est un double scandale. Il est d'abord un coup porté contre la justice
sociale au moment où l'austérité s'applique implacablement sur les salariés,
chômeurs et retraités dont le pouvoir d'achat fond comme neige au soleil. Il
est ensuite un crime contre l'économie réelle car ces surplus indécents iront
nourrir la bulle spéculative des marchés financiers, responsable de la crise
actuelle.
Ce
gouvernement trahit une fois encore sa propre parole. Cette volte-face est une
nouvelle fuite en avant fédéraliste que nous ne pouvons que dénoncer. Reste au
gouvernement de reprendre ses esprits. Adepte désormais de l'auto-régulation,
que le gouvernement laisse les salariés décider du montant de leur paye. Ils
sauront assurément se débrouiller.
Olivier
Dartigolles (porte-parole du PCF)
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