D‘après un sondage Ipsos-Secours Populaire Français
réalisé en juillet 2013, 41% des Français interrogés disent avoir déjà connu
une situation de pauvreté. Un chiffre qui a progressé de 4 points en un an et
de 11 par rapport à 2007.
La crainte de devenir pauvre a augmenté de 3 points
depuis un an (59%) et l’inquiétude pour l’avenir des enfants atteint un
niveau record. 86% des sondés pensent que leurs enfants ont plus de risques
qu’eux-mêmes de connaître une situation de pauvreté.
Les sondés considèrent qu’une personne seule est pauvre quand son revenu mensuel net est inférieur à 1104 €; un montant légèrement inférieur au SMIC mensuel net (1120,43 €) et supérieur au seuil de pauvreté (964 € par mois).
Les sondés considèrent qu’une personne seule est pauvre quand son revenu mensuel net est inférieur à 1104 €; un montant légèrement inférieur au SMIC mensuel net (1120,43 €) et supérieur au seuil de pauvreté (964 € par mois).
L’enlisement dans la crise accroît la proportion de
populations fragilisées et les inquiétudes dans tous les milieux sociaux. Mais
les victimes de la pauvreté sont majoritairement des femmes (56%), touchées
plus durement que les hommes par ses conséquences. 79% d’entre elles sont
inquiètes pour leur niveau de vie au moment de la retraite. Salaires inférieurs
à ceux des hommes, carrières interrompues ou à temps partiels,… leur niveau de
vie à l’âge de la retraite est pour les unes très bas, pour les autres
incertain et dépendant du conjoint. Le risque de précarité est encore plus fort
pour celles qui élèvent seules leurs enfants. Neuf familles monoparentales sur
dix sont des familles mère-enfant(s) et les contraintes liées à la conciliation
entre vie professionnelle et familiale se posent à ces femmes. Le sondage
Ipsos-SPF met en évidence que 62% des mères seules ont éprouvé des difficultés
financières importantes pour se procurer une alimentation saine et équilibrée,
au cours des douze derniers mois. Elles sont nombreuses (48%) à s’imposer des
privations, notamment sur les soins médicaux.
Pour
éviter la précarité féminine, les Français considèrent qu’il est avant tout
nécessaire de lutter contre les écarts de salaires entre hommes et femmes à
poste équivalent, d’agir contre le temps partiel et de garantir l’accès aux
moyens de garde pour les enfants. Alors que la pauvreté gagne chaque jour du
terrain en France, il paraît essentiel de renforcer le droit au travail,
d’assurer le droit au logement et aux soins et de garantir le droit à une
retraite décente pour tou(te)s. Il s’agit en fait de placer les
droits fondamentaux et vitaux de l’Humain au cœur de toute l’activité politique
et économique.
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