FN et médias: démocratie en jeu!

Vous avez dit démocratie?
Le pluralisme des médias constitue un des fondements de la démocratie. «Il ne se réduit pas seulement à une question de concurrence mais permet au citoyen de se forger librement sa propre opinion, à  travers un large choix de contenus médiatiques en provenance de sources indépendantes et autonomes et reflétant la variété des points de vue et des opinions» déclare le Conseil supérieur
de l’audiovisuel. Mais c’est en Belgique, dans la Fédération Wallonie-Bruxelles!Parce que, chez nous, on est loin, très loin, très très loin du compte! 
Un rapide survol du relevé de temps de parole établi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, le nôtre, le français, entre le 10 février et le 7 mars prouve que les médias ne respectent absolument pas cette règle démocratique. Voici quelques exemples avec en tête, BFM TV qui a consacré dans la période 42,98% de son temps d’émission d’informations au Front national et 15,86% à l’UMP, contre seulement 3,37% au PCF et 9,26% pour le Parti de gauche. Sur I-Télé, la tendance s’inverse au sein des droites: le FN n’occupe que 15,05% du temps d’antenne, l’UMP 41,15% mais le PCF 2,33% et le PG 2,80%. Et si LCI donne préférence au PS (38,86%), FN (19,04%) et UMP (27%) ne sont pas oubliés, quand le PCF est totalement inexistant. Sur la même période, la situation n’est pas meilleure dans les radios: 42,81% pour le FN sur Radio Classique, 36,95% sur RMC et 27,45% pour le FN sur… France Culture. Le service public place l’UMP à 35,7% sur France Info et 34,8% sur France Inter, contre seulement 0,5% et 0,42% au PCF.
Et après cela, ces mêmes «honnêtes» journalistes et là, je ne parle pas de tous les journalistes, mais de ceux qui dominent la médiacratie) joueront les vierges effarouchées et s’étonneront que le Front national ait le vent en poupe. Mais à quel jeu jouent ces apprentis sorciers en assassinant ainsi les règles élémentaires de la vie démocratique?
* René GRANMONT (Coup de gueule dans le TC du 28 mars 2014)

Si l’on peut être critique vis-à-vis des choix de certains journalistes, on ne peut en aucun cas admettre que les plus viles insultes soient adressées à une journaliste qui n’a fait que porter à la connaissance du public une information exacte. C’est pourquoi nous condamnons avec énergie les propos injurieux de Louis Aliot à l’égard de Frédérique Michalak que nous assurons de notre solidarité.

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