Maintenant ça suffit!
Marchons contre l’austérité, pour
l'égalité,
et le partage des richesses.
Nous
n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême droite battre le pavé avec
leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie
et d’intégrisme.
En
France, comme dans toute l'Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité
imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement
pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain. Les conséquences
sont là: services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal… Le chômage
monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites
sont en berne. Les inégalités se creusent tandis que les grandes entreprises
versent aux actionnaires des dividendes insolents. Partout ces politiques
provoquent indignations, colères et désespoirs.
Elles
nous révoltent. Elles s’accompagnent du recul général des droits à
l’éducation, à l’emploi, à un revenu décent, à la santé, à un logement stable
et décent. Les inégalités d’emploi et de rémunération attaquent plus durement
les droits des femmes et des migrants. La répression s'abat sur les sans
papiers, les Roms, les plus précaires, et ceux qui les défendent. Alors que des
choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les
renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en
matière sociale, environnementale, familiale, et sur le droit de vote des
étrangers… scandalisent.
Avec
l’assentiment enthousiaste du Medef, le président de la République veut
désormais faire du «pacte de responsabilité» le coeur de sa politique. Au
patronat, il octroie 35milliards d’allégements de cotisations. Qui peut croire
que ce nouveau cadeau permettra de lutter contre le chômage? Devant un Medef
qui refuse de s’engager sur des créations d’emplois, le gouvernement Ayrault
s’engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros. Dans
la ligne de mire, la Sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont
aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées,
la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui,
par millions, avons contribué à chasser Sarkozy.
Personnalités morales, acteurs du monde de la culture
et des arts, du monde du sport, responsables syndicaux, associatifs,
politiques, nous sommes divers par nos engagements. Mais ensemble, nous voulons
construire une dynamique pour une alternative sociale, démocratique, écologique
et féministe, fondée sur la solidarité. Nous appelons le samedi 12 avril à
Paris à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour
l’abandon du «pacte de responsabilité», pour une juste distribution des
richesses. Cette marche ne restera pas sans lendemain.
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