Dividendes: le casse de l'année


Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde, ont progressé de 43 % de 2009 à 2013. En 2013, leur montant s’élève à 1000 milliards de dollars: la France est le troisième pays le plus «généreux» avec 50 milliards. Dans le même temps, les politiques d'austérité continuent de saigner tous les peuples d'Europe et du monde.
La rémunération du capital retrouve son niveau antérieur à la crise. La croissance n'étant pas au rendez-vous, d'où vient l'argent versé aux actionnaires? Il est pris dans nos poches: plus de 5 millions de Français sont au chômage, la précarité explose et les salaires stagnent quand les patrons n’imposent
pas des baisses. Et les niveaux d'investissement dans les entreprises sont toujours très faibles. La preuve est là pour qui veut la voir: le travail crée la richesse, le capital crée les riches.
Qui avait dit «Mon ennemi, la finance»? Alors qu'il faudrait changer de logique, François Hollande et son gouvernement poursuivent dans la même voie. Leur pacte de responsabilité, c'est, encore, des cadeaux au patronat: 30 milliards de cotisations familiales en moins, d'un côté, 20 milliards de crédit d'impôts de l'autre. Et le patron du Medef réclame que ce soit sans contreparties. Qui peut espérer au vu des chiffres cités plus haut que cet argent ira à l'emploi, aux salaires, à la formation ou aux investissements?
Après la crise des subprimes, tous les chefs d’État avaient juré plus jamais ça. Le système bancaire avait été renfloué avec l'argent public, certes, mais «les grandes réformes pour encadrer la finance» étaient prises, disaient-ils. Pourtant, ça recommence! La richesse produite, au lieu de servir les salariés ou l'investissement dans l'entreprise, est de nouveau hyper ponctionnée. On va droit dans le mur et les États ayant creusé leurs dettes en payant la crise, n'auront pas les moyens de recommencer. 
La finance a un coût économique, environnemental et social. Il est urgent de changer de logique, de remettre l'humain au cœur de l'économie comme le propose le PCF et le Front de gauche.

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