Perpignan: clap de fin!


CONSEIL MUNICIPAL. Pour cette dernière séance, une fois n’est pas coutume, les bancs du public étaient bondés de supporters des futures listes venus assister aux dernières escarmouches du mandat. 
Le débat d’orientation budgétaire nous a valu le traditionnel autosatisfecit du maire dénoncé par Martine Ruiz. «Vos recettes proviennent de l’impôt ménage (+12,5% pendant le mandat)». Nicole Gaspon a appuyé. «Si la population augmente ce n’est pas pour des raisons politiques, mais climatiques». Outre ce débat et un dossier sur un éco-quartier de 1600 logements, rien de bien remarquable à
l’ordre du jour. Voici donc venu le moment de tirer un petit bilan du mandat qui s’achève. 
Der de der pour JPA. 
Après 20 ans de mandat, Jean-Paul Alduy a décidé de tirer sa révérence. Qualifié de visionnaire par son camp, de mégalo par d’autres, il s’est éclipsé, après le débat budgétaire, en catimini et sans attendre le court hommage de Jean-Marc Pujol. Une sortie par la petite porte qui a sûrement un sens. 
Implosion du groupe «d’opposition de gauche». 
Quelle image de la gauche, ce groupe laissera-t-il ? Jordi Vera l’a quitté depuis longtemps pour une alliance éphémère avec Clotilde Ripoull (ex-Modem), avant de pactiser avec l’UMP pour le mandat à venir. Olivier Amiel et Frédéric Gonano sont restés jusqu’au bout mais vont changer de camp et rejoindre la liste UMP sur les conseils de… Jacqueline Amiel-Donat. Cette dernière tresse des louanges au maire et intrigue pour diviser la gauche. Confrontées à cela, Nicole Gaspon, Anne-Marie Cubris (PRG) et Agnès Carayol (PS) ont tenu à mettre un terme à l’actuel brouillage en se désolidarisant du «groupe» (voir déclaration de Nicole Gaspon ci-dessous). 
Un mandat particulier. 
Il restera marqué par «l’affaire de la chaussette» et l’annulation du vote de 2008 et par le passage de relais entre Jean-Paul Alduy et Jean-Marc Pujol en début de mandat. Le maire sortant n’a donc jamais été élu par les Perpignanais. Il aura aussi révélé le peu de respect qu’ont certains élus «girouettes » (Romain Grau, Clotilde Ripoull et Jordi Vera.) vis-à-vis de leur électorat.
La fin du mandat vient de sonner: il était temps! Souhaitons que le comportement des nouveaux élus donnent une autre image de la politique...

Déclaration de Nicole Gaspon:
«Le groupe de gauche, dont je faisais partie en tant qu'élue communiste, a aujourd'hui éclaté. Je constate que, pour certains des membres de ce groupe, les querelles de personnes, les rancoeurs privées, conduisent à d'étranges retournements, à l'abandon de valeurs que je pensais communes. Je le déplore. Cela contribue à un brouillage complet du message, donne une image désastreuse et ne va pas réconcilier les gens avec la politique.
Les Perpignanais n'ont que faire de tout cela, ils ont besoin que leur quotidien s'améliore, que les choses changent dans la ville. Cela passe par un large rassemblement à gauche, sur des objectifs clairs et progressistes. C'est la voie choisie par les communistes, celle que nous avons toujours privilégiée.»

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