Budget, caméras: toujours la même rengaine

Conseil municipal de Perpignan du 29 mars 2012: La dernière séance était surtout consacrée au budget qui a été combattu par l'opposition, tout comme l'installation de nouvelles caméras de surveillance.

Au terme de la minute de silence pour les victimes des attentats, Nicole Gaspon a jugé «le moment opportun pour le déplacement de la stèle OAS» et a exprimé son soutien au collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, présent parmi le public. Jean-Marc Pujol s’est contenté de répondre, être à disposition de tous ceux qui le veulent, avant de passer rapidement au sujet principal: le budget 2012.
Au cours de sa brève présentation, le maire a vanté la bonne gestion de la ville (fiscalité bloquée, maîtrise des dépenses, épargne nette dégageant de l’auto-financement...) Un enthousiasme loin d‘être partagé par l’opposition. «Un budget d’adaptation, dépourvu d’ambition» pour Nicole Gaspon qui a dénoncé le poids des frais financiers et la pression de l’Etat sur les collectivités. Un «véritable numéro de martyr politique» pour Martine Ruiz  qui a contesté la maîtrise des dépenses (coût du Théâtre de l’Archipel, augmentation des charges financières et fausse dynamique des recettes). «Si vous n’aviez pas augmenté l’impôt ménage en 2010 et 2011, vous auriez 10 millions d’euros en moins!» conclura-t-elle.
Jean Codognes a critiqué un effort de désendettement préjudiciable à la ville et des emprunts qui seraient toxiques. Il a démontré le manque d’ambition, de prospective et de perspective de ce budget pour bâtir la ville à énergie positive prévue dans le Grenelle de la ville. Jacqueline Amiel-Donat a insisté sur le poids du fonctionnement (2/3 du budget). «3 millions d’économies se retrouvent dans les dépenses courantes et les dépenses exceptionnelles augmentent.»
Jordi Vera s’est dit satisfait d’un budget qui prend en compte la crise: «Nous avons besoin de nous tenir la main!»  Faut-il y voir les signes avant-coureurs d’un futur ralliement à Jean-Marc Pujol? «Personne n’a trouvé la solution autre que de s’adapter à la crise» a conclu ce dernier.
L’opposition a voté contre ce budget sauf Jordi Vera qui s’est abstenu.
Des caméras coûteuses
Lors du dossier sur les caméras, Robert Folcher a évoqué un «saupoudrage insuffisant sans une présence policière» Une solution qui ne règle pas les problèmes mais les déplace. Et cela pour un coût très élevé : 4000 € l’unité pour le remplacement des 13 caméras installées en 2001, déjà obsolètes, et 20 000 € l’unité pour l’implantation des 14 nouvelles. Nicole Gaspon a dénoncé «un flicage des citoyens peu probant au niveau des résultats».
Quelques autres dossiers
Concernant l’aménagement urbain, Jean-Paul Alduy, s’est auto-satisfait du bilan de la concertation sur le futur quartier à énergie positive du Pou de les Colobres «qui sera le Moulin à Vent du 21ème siècle». Un quartier dans lequel un emplacement pour reconstruire le collège Camus a été prévu à la satisfaction de Nicole Gaspon.
La Piscine du Champ de Mars, dernière piscine publique de la ville, importante pour le quartier, les associations, le lycée… reste fermée depuis 2 ans en l’absence d’un financement régional: une situation unanimement déplorée.
Le temps péri-scolaire a provoqué quelques échanges sur la décision de faire encore payer les familles les plus modestes en cette période de crise. 
A Perpignan, l'équipe majoritaire s'installe dans une adaptation à la crise, pour éviter de remettre en cause ses choix. Plutôt que de tenter d'agir pour résoudre les difficultés croissantes des habitants, elle persiste dans ses choix sécuritaires et coûteux dont l'efficacité reste à prouver. Pas étonnant que la colère s'exprime parfois avec violence, lors des réunions publiques!

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