Un autre
cheval de retour a fait son apparition mercredi. Pascal Lamy, qui pendant ses
huit ans de mandats à la tête de l’OMC a chanté les louanges de la
mondialisation capitaliste jusqu’à l’overdose, aurait des choses graves à dire
aux Français…
La déroute historique du PS aux municipales? Le «résultat d’un
pays qui a la trouille», selon ce proche du président de la République. «C’est l’état d’esprit des Français qui est le problème», a même osé l’ancien
commissaire européen. Aux trouillards angoissés par les fins de mois
difficiles, Pascal Lamy propose donc de «franchir les espaces symboliques».
Soit «aller vers plus de flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas
forcément payés au Smic». Car «un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot». Et puis il sait de quoi il parle, lui dont Pôle emploi fut toujours l’appui
de ses puissants amis, des cabinets ministériels aux confortables fauteuils de
la Société générale. Qu’importe que ses grandes idées novatrices fleurent bon
le Smic jeunes de Balladur ou le CPE version Villepin. «Ce n’est pas parce
qu’on a reculé devant la pression de l’opinion que c’est une mauvaise idée»,
rétorque celui qui a toujours son rond de serviette à l’Élysée. Un mauvais
présage pour l’acte II du hollandisme…
* article de Maud Vergnol publié dans l'Humanité du 4 avril 2014, rubrique Apostrophe
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