Les services publics: une richesse!


En 2013, nous avons fêté les 30 ans du statut des fonctionnaires, statut qui est autant d'obligations qui incombent aux agents que de droits et de garanties pour les citoyens: égalité d’accès et de traitement, justice sociale, solidarité, transparence et laïcité…
Pourtant, la fonction publique, ses agents et leur travail sont trop souvent dénigrés, stigmatisés, caricaturés. La réduction de la dépense publique s’est traduite par une réduction considérable des emplois. Alliée aux
restructurations, elle a, parfois, placé les agents dans l’impossibilité de remplir correctement leurs missions. Aujourd’hui la MAP (modernisation de l’action publique) ne se différencie pas de la RGPP (révision générale des politiques publiques) puisqu'elle se résume à rechercher des économies.
Récemment, le président de la République a affirmé que pour être «plus efficace», l’État devait «dépenser
moins». Il a même jugé l’État «trop lourd, trop lent, trop cher». Cette image négative de la Fonction publique ajoute à cette stigmatisation.
Notre pays a besoin de sa Fonction publique, qu’elle soit d’Etat, Territoriale ou Hospitalière, comme il a besoin de l’ensemble de ses services publics. Ils sont un puissant levier pour lutter contre les inégalités et les injustices sociales, pour répondre à tous les besoins sur l'ensemble du territoire et faire face aux évolutions sociales, démographiques, économiques, aux exigences écologiques. Les services publics sont une chance pour chacun, un investissement d'avenir pour tous, une richesse pour le pays et non pas un problème ou une charge. Ils ont donc besoin d’être soutenus ou développés, et c’est particulièrement vrai en période de crise. 
Améliorer la qualité des services rendus aux usagers passe aussi par l’amélioration des conditions de travail des agents et la reconnaissance de leur engagement et de leur rôle. L'Etat doit pouvoir encore fonctionner mieux. Réformer la Fonction publique nécessite des moyens, il convient pour cela de sortir des politiques d’austérité qui nous enferment dans une spirale récessive et donc d’engager une réforme fiscale juste et d’ampleur, organisant une redistribution des richesses; il convient en même temps de lutter efficacement contre l’évasion et la fraude fiscale.

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