Conseil municipal en vrac!


PERPIGNAN: Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans l’ordre du jour du conseil municipal de rentrée, le 19 septembre 2013. Les petites phrases et autres règlements de compte ont juste donné un avant-goût de la future campagne électorale. Ambiance!

Est-elle annonciatrice de rapprochements à venir pour les municipales de 2014? L’insistance de Clotilde Ripoull à demander l’embauche de nouveaux policiers municipaux peut le laisser penser. Servi sur un plateau, Pierre Parrat a dénoncé l’abandon des villes par l’Etat, développé son discours sécuritaire et proposé la création d’une UMIR (Unité Mobile d’Intervention Rapide), devant un candidat FN, narquois dans les rangs du public.
Le maire a alors rajouté sa couche en précisant qu’il compensait cet abandon sur les deniers des citoyens avant de revendiquer une territorialisation de la sécurité publique.
La réponse, plus tard, de Jean-Marc Pujol à propos d’une délégation pour la gestion du marché aux antiquaires indûment nommée de service public est révélatrice de l’état d’esprit d’une droite régnant depuis trop longtemps sur la ville. « La suppression des dotations nous amène à réagir en douceur et donc à nous désengager. »

La polémique déclenchée par la visite de la ministre de la culture à Visa a trouvé un prolongement en cours de séance. Jean Codognes  a accusé Jean-Paul Alduy d’avoir «monté cette polémique et de rendre un mauvais service à la ville». Ce dernier a alors renvoyé dans les cordes son interlocuteur à propos de sa carrière politique «de posture en posture, on débouche sur une imposture». Jacqueline Amiel-Donat a qualifié d’«exemplaire» le positionnement de Jean-Marc Pujol sur le sujet et a dénoncé celui de Jean-Paul Alduy une «réaction inadmissible de la part d’un élu de la République» …

Nouveau retournement de la girouette, Jordi Vera

L’ «indépendantiste» au passé nébuleux vient à nouveau de modifier son orientation politique. Ancien colistier de Jean Codognes (ex-PS) opposé à Jacqueline Amiel-Donat (PS) en 2008, il a été colistier de celle-ci en opposition à Jean Codognes en 2009. Il s’est allié, en 2011, à Clotilde Ripoull (Modem) dans un groupe « CDC Centriste » qu’il vient de dissoudre après avoir signé en 2012, un accord départemental CDC/UMP pour les municipales 2014. Ses multiples revirements en disent long sur la considération qu’il a pour les électeurs. Pour parvenir à son unique objectif (être élu), il est prêt à tous les retournements de vestes. Comment doit-on, au regard de ces revirements successifs, interpréter son interpellation de Louis Aliot dans les rangs du public? Il a tendu une belle perche que n’a pas manqué de saisir la journaliste de l’Indépendant pour médiatiser encore un FN qui n’attend que ça ?

Les conditions de vie (logement, emploi…) des citoyens de Perpignan, et les politiques successives d’austérité qu’ils subissent ont été absentes des débats.
La seule boussole qui guide un grand nombre d’élus, c’est leur ego surdimensionné et leurs ambitions personnelles. Tirer un trait sur plus de 50 ans de domination par une même famille politique, mettre en place une équipe utile à la population, et rejeter l’aventurisme d’une extrême droite qui espère profiter de la situation, tel est l’enjeu pour la gauche à Perpignan lors des prochaines municipales.

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