«Les mesures annoncées par le gouvernement
constituent un ralliement aux dogmes libéraux» déclare un collectif d’économistes
d’Attac et de la Fondation Copernic. «La rengaine est connue: notre pays
souffrirait d’un déficit de compétitivité dû à un coût du travail trop élevé».
Les économistes contestent ce diagnostic et pointent une autre réalité: la part
de la valeur ajoutée «dévolue aux actionnaires a crû dans des proportions
considérables ces douze dernières années» et «cette part de plus en plus lourde
que les entreprises choisissent de distribuer aux propriétaires du capital
affaiblit leur capacité à faire face à tous les aspects de la compétitivité».
«La conclusion s’impose donc de relier la baisse de compétitivité de l’économie française, particulièrement de son industrie, au choix du capitalisme néo-libéral de donner la priorité quasi exclusive à la rémunération des actionnaires…. Ainsi, puisque ce que coûte le capital à la collectivité prend le pas sur ce que “coûte le travail”, un projet politique alternatif consisterait à inverser radicalement cette tendance» soulignent-ils.
«La conclusion s’impose donc de relier la baisse de compétitivité de l’économie française, particulièrement de son industrie, au choix du capitalisme néo-libéral de donner la priorité quasi exclusive à la rémunération des actionnaires…. Ainsi, puisque ce que coûte le capital à la collectivité prend le pas sur ce que “coûte le travail”, un projet politique alternatif consisterait à inverser radicalement cette tendance» soulignent-ils.
Comment? Les pistes évoquées au sein de la gauche sont multiples:
priorité aux services publics, à la réduction du temps de travail et aux
qualités sociales et environnementales de la production – un «gisement
d’emplois de bonne qualité», souligne le collectif d’économistes – mais
aussi mobilisation du crédit sous l’impulsion d’un pôle public bancaire à
partir de nouveaux critères, favorisant les projets créateurs d’emplois et
pénalisant la distribution des dividendes aux actionnaires.
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