Etrangers: pas de réponses simplistes


3 millions de chômeurs, 52 000 demandeurs d’asile en France. Aucun rapport entre ces deux chiffres, mais une réaction simpliste préconise l’expulsion de ces derniers! Comme si la galère des jeunes qui ne trouvent pas d’emploi et des salariés licenciés, souvent pour raisons boursières, pouvait ainsi se régler. Comme s’il ne resterait pas encore 2,948 millions de chômeurs avant que Sanofi, PSA, Arcelor… ne licencient 52 000 salariés supplémentaires.
Laisser croire que ces étrangers, accusés de «venir piquer le boulot» sont responsables de la situation sert de diversion et permet aux véritables responsables (capitalisme et finance), de se dédouaner.
La situation de l’étranger qui frappe à la porte du «pays des droits de l’homme» est à prendre en compte. Il fuit pour échapper aux convulsions d’une crise mondiale et à son cortège de misères. Il fuit pour protéger sa famille, ses enfants d’agressions physiques…
Les réponses simplistes apportées par un gouvernement de droite deviennent d’autant plus  inacceptables sous un gouvernement qui se dit de gauche. La politique d’immigration de Valls ressemble à s’y méprendre à celle d’Hortefeux, Guéant et consort qui lui ont d’ailleurs adressé des félicitations. Mêmes quotas d’expulsions, garde à vue rallongée (de 4 h à 16 h), délai de recours après OQTF (Obligation de quitter le territoire  français) réduit (de 30 jours à 48 h), multiplication des assignations à résidence, expulsions non légales, stigmatisation des Roms…
La circulaire de naturalisation, publiée le 18 octobre, se contente d’opérer un retour à la normale. La circulaire sur la régularisation est renvoyée aux calendes grecques.
Le RESF (Réseau Education Sans Frontières), avec le soutien d’organisations humanitaires, syndicales et politiques progressistes appelle à réagir.
Un rassemblement est organisé à Perpignan, samedi 17 novembre à 14 h30 place Rigaud.

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