«L’attractivité de la France est en hausse»: c’est le
constat établi en mars 2012 par la chambre de commerce américaine en France. Il
est mis en exergue du rapport annuel de l’Afii (Agence française pour les
investissements internationaux): une agence créée par un gouvernement de droite
en 2001, sous Jacques Chirac, loin d’être un repère de syndicalistes. Dans un
rapport précédent, l’Afii affirmait: «En termes de coût global d’une
entreprise, la France est leader européen des faibles coûts. En France, les
coûts d’implantation d’une entreprise, incluant la main d’œuvre, l’immobilier,
le transport, les services publics (électricité, gaz naturels,
télécommunications) et les taxes, sont très compétitifs.» L’Afii fait référence
à une étude du cabinet anglo-saxon KMPG, sur les coûts d’exploitation d’une
entreprise dans plus de 100 villes de 9 pays où la France se distingue par des
coûts globaux avantageux pour l’implantation d’une entreprise…
Depuis 2007, la France a, en effet, accueilli 256,2 milliards d’euros d’investissements étrangers contre près de 200 pour l’Allemagne.
Depuis 2007, la France a, en effet, accueilli 256,2 milliards d’euros d’investissements étrangers contre près de 200 pour l’Allemagne.
Ces arguments contredisent la
campagne de la droite et du Medef sur une économie plombée par le coût du
travail... à laquelle cède le gouvernement.
Alors que les services publics
sont des atouts de la France, elle perd des parts de marché à l’international
et son déficit extérieur augmente. Où est le problème?
Dans le discours de la droite et
du Medef, l’entreprise, ce sont les patrons, mais quand il faut évaluer les
coûts de production, il n’y a plus que les salariés et le coût du travail. La
notion de compétitivité ne peut déboucher sur autre chose dans la mesure où son
critère d’évaluation est la rentabilité des capitaux et leur rémunération. Est
compétitif, un pays qui «rapporte».
Si l’on se place du point de vue du travailleur, c’est le critère
d’efficacité sociale qui doit prévaloir: comment faire pour que les ressources
soient utilisées de la manière la plus efficace en termes d’emploi, de valeur
ajoutée, de développement humain? Voilà la bonne question.
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