Sondage manipulé

En titrant «30% n’excluraient pas de voter Le Pen», à la une de son édition du 9 janvier, le journal Libération a additionné les 18% de «oui, probablement et certainement» et les 12% de «non, probablement pas». Sans cette addition, Marine Le Pen est créditée de 18% d’intentions de vote. C’est un score certes élevé mais stable depuis des mois; en tout cas, pas de quoi en faire sa une maintenant, sauf à vouloir manipuler l’opinion.
Tout citoyen sensé sait que les résultats des sondages peuvent être soumis à caution. Les questions posées, le nombre de personnes consultées et les critères de choix des sondés… peuvent influer sur des résultats parfois contradictoires d’un institut à l’autre sur une même période. Les élections présidentielles précédentes ont démontré que la fiabilité des sondages n’était pas garantie. Six mois avant le scrutin, Edouard Balladur (1995), Lionel Jospin (2002) et Ségolène Royal (2007) étaient donnés gagnants…
Le choix de Libération participe d’une manipulation qui consiste à vouloir réduire le choix des électeurs entre 2 candidats uniquement. Comme l’écrit Olivier Dartigolles (porte-parole du PCF) : «Il s'agit ici de faire peur à tout prix à l'électorat de gauche pour le forcer à un vote refuge pour le candidat socialiste. Ces procédés bafouent l'éthique du journalisme.» 

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