Chômage en hausse...

4,25 millions! C’est le chiffre de privés ou demandeurs d’emploi inscrits fin novembre à Pôle Emploi (+ 5,6% sur un an), soit le niveau le plus élevé depuis douze ans (9,8%).
Le ministre du travail avait pourtant promis de faire passer le taux de chômage sous la barre des 9% fin 2011 grâce au "grand emprunt" de Nicolas Sarkozy. Et comme les experts envisagent un taux de chômage "catastrophique" pour 2012 (entre 10,4 et 10,7%), le gouvernement met son échec sur le compte du "ralentissement de la croissance".
"Courage fuyons" est bien le maître mot de ce gouvernement. Pour préserver le triple A, Sarkozy et sa bande multiplient les plans d'austérité qui, réduisent la demande et la croissance jusqu'à la récession, nourrissent le chômage, creusent les déficits et les dettes publics avec un gâchis monstrueux de l'argent des contribuables.
En plus de sa visée évidemment électoraliste, le sommet social du 18 janvier prochain voulu par le chef de l'État aura pour but d'alléger les cotisations sociales patronales et d'engager une baisse des salaires nets. Au nom de la sauvegarde de leur emploi et sous prétexte de compétitivité, les travailleurs seront soumis au chantage pour consentir des sacrifices de rémunération. Plutôt que de s'attaquer au coût du travail, le gouvernement ferait mieux de combattre les 318 milliards d'euros versés par les sociétés non financières en intérêt aux banques et en dividendes aux actionnaires en 2010.
Le Front de gauche, dans son programme «L'humain d'abord» veut moduler l'impôt sur les sociétés et le taux des cotisations sociales afin d'inciter les entreprises à développer la valeur ajoutée, les formations, les salaires et l'emploi, en pénalisant les entreprises qui délocalisent, développent leurs placements financiers, ou se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail. De nouveaux pouvoirs de contrôle et de décision doivent être donnés aux comités d’entreprise et aux délégués du personnel.
Il faut créer les conditions pour imposer aux banques le financement, à des taux d'intérêt faibles de projets porteurs d'un renforcement de l'emploi, de la qualification et du potentiel de création de valeur ajoutée dans les territoires.
Cela peut se faire au niveau local, avec des Fonds publics régionaux et au niveau national, avec un pôle financier public, et européen, qui permettrait une réorientation de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne maîtrisable par les parlements européen et nationaux .

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