Politique d'immigration


La Cimade dénonce la logique de déconstruction des droits des étrangers.
Dans son état des lieux 2012, la Cimade, association d’aide aux immigrés décrypte les politiques mises en œuvre ces deux dernières années en matière d’immigration. «Une logique de réduction des droits, de précarisation, de stigmatisation et de criminalisation des étrangers qui s’inscrit par ailleurs dans une évolution de l’ensemble de la société française vers une société de "sans-droits"» écrit l’association. C'est un cinglant démenti à l’auto-satisfecit de Claude Gueant sur sa politique de reconduite aux frontières.
Que ce soit pour l’entrée ou le séjour des étrangers, la «dissuasion se fait à tous les étages» dénonce la Cimade, qui se base sur le travail de ses 2000 bénévoles de terrain. Aux guichets des préfectures et des consulats, il est de plus en plus difficile de faire valoir les droits des étrangers. «Avec le ministère de l’Intérieur aux commandes, c’est une logique purement sécuritaire de gestion des flux migratoires qui s’est matérialisée». En novembre 2010, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le droit d’asile et les visas sont passés dans le giron du ministère de l’Intérieur.
L’asile est en pleine crise en France. L’accueil des demandeurs est saturé: 35 000 sont sur liste d’attente pour obtenir un hébergement. Résultat des familles entières se retrouvent à la rue, sans le droit de travailler, contraintes d’appeler chaque jour les hébergements d’urgence. La Cimade publie ses «40 propositions pour inventer une politique d'hospitalité» envoyées aux candidats à la présidentielle. Histoire de rappeler qu'une autre politique migratoire est possible.

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