 PERPIGNAN Chaque  séance du conseil municipal confirme nos critiques sur la réforme des  collectivités territoriales. Le développement tentaculaire et forcé de  l’agglomération     éloigne les citoyens et leurs élus des lieux de décision.
PERPIGNAN Chaque  séance du conseil municipal confirme nos critiques sur la réforme des  collectivités territoriales. Le développement tentaculaire et forcé de  l’agglomération     éloigne les citoyens et leurs élus des lieux de décision.      L’heure (tiers de séance) consacrée, ce 3 novembre, à une «simple»  information, pour laquelle l’avis des élus n’est pas requis, en est la  preuve. Le CD-rom du bilan d’activité de l’Agglomération     a permis à l’opposition de lancer un débat sur le fond et la forme.  Clothilde Ripoull évoquant une «plaquette publicitaire» a dénoncé le  «nombre pléthorique d’élus et l’augmentation des effectifs     du personnel au regard de l’endettement de PMCA». Nicole Gaspon a  critiqué un «triomphalisme qui n’est pas de mise» pour «l’une des villes  les plus pauvres de France.» Elle a contesté une     «prolongation de la concession avec Véolia (non discutée à Perpignan  mais à l’agglo) en «inadéquation avec le pouvoir d’achat des  Perpignanais». Jean Codognes a insisté: «le département     n’attire pas les RMIstes, il en produit». Perpignan «ville la plus  endettée de France» est une de celles «où les inégalités sont les plus  fortes.   
Jean-Paul Alduy a ressorti sa  vision idyllique des choses: «On cherche à attirer des entreprises à  haute valeur ajoutée: le Théâtre de l’Archipel en fait     partie…» et a invité tous les élus à une réunion d’information à  l’agglo. J-Marc Pujol s’est engagé à fournir «les vrais documents»  demandés par Jacqueline Amiel-Donat. Des réponses qui     apparaissent comme une reconnaissance du bien-fondé des  interventions de l’opposition.   
Cet esprit d’écoute et les réponses fournies à ses remarques, ont  conduit l’opposition a modifier ses intentions de voter «contre» sur  d’autres dossiers à l’ordre du jour: l’instauration de la     taxe d’aménagement (abstention), l’affectation du Théâtre Municipal  (pour) ou la vente d’un bien municipal (abstention). Dans ce contexte,  la remarque intempestive de Jean Rigual (conseiller     général muet habituellement à Perpignan) lors de la mise en place  d’une mission d’information et d’évaluation obtenue par  l’opposition: «Ici, ce n’est pas un lieu de débat !», est     tombée à plat.   
Martine Ruiz a dénoncé la  diminution des recettes d’investissement dans la décision modificative  budgétaire n°2, et s’est exclamée: «pour diminuer la dette, vous     augmentez les amendes de police !» Jacqueline Amiel-Donat a insisté  sur le déséquilibre trop important entre investissement et  fonctionnement.   
Nicole Gaspon a pointé l’absence  de consultation des organisations syndicales concernées sur le dossier  d’avis sur le plan stratégique régional de santé. Jean     Codognes a souligné: « nous avons un territoire où les  problématiques de santé sont les plus importantes». L’opposition a  maintenu son avis défavorable sur le sujet, et, surprise, J-Paul     Alduy s’est abstenu et a proposé que l’ensemble des remarques  formulées soient annexées à l’avis majoritairement favorable. Comment  doit-on interpréter ce choix de l’ex-sénateur?   
Une motion unanime pour condamner  l’incendie criminel au siège du journal Charlie Hebdo, au nom de la  liberté de la presse et d’expression, a clôturé la     séance.   
Malgré une écoute réciproque et  des constats alarmants, les délibérations ne traduisent pas une réelle  volonté de changement politique qui réponde aux besoins     d’une population perpignanaise dont une part grandissante subit la  crise de plein fouet. Comme au niveau national, la droite refuse de  remettre en cause le système en place et ne change pas de     cap. C’est toujours les plus pauvres qui trinquent. Vivement que  l’on mette «l’Humain d’abord !»