Conseil
municipal. Compte administratif, schéma départemental des gens du
voyage, attributions de subventions, rythmes scolaires… figuraient au menu de
la séance du 25 juin. Nous avons eu droit à l’habituelle auto-satisfaction de
la droite et à quelques interventions FN révélatrices de la vraie nature de ce
parti.
La présentation du compte
administratif incombe dorénavant au poulain de Jean-Paul Alduy. Le nouveau
premier adjoint, Romain Grau, a ressorti le satisfecit rituel présenté, les
années précédentes, par son mentor. Evoquant tour à tour la qualité des
comptes, la maîtrise des dépenses et de la dette, la note attribuée par la
Direction générale des finances publiques… il a conclu sur la bonne gestion de
l’équipe majoritaire. Pourtant si les charges de personnels sont contenues
c’est parce qu’il y a eu diminution des effectifs (133 en moins depuis 2009).
Si les recettes augmentent, c’est la conséquence de l’évolution positive de la
population de la ville. Quand au taux de réalisation du budget, il reste très
faible (59%). A propos de la dette, le chef de file FN, Louis Aliot, s’est
interrogé: «qui de l’agglo ou de la mairie a plombé les
comptes?»
Sujets consensuels
Profitant
d’un dossier concernant la culture, Louis Aliot a lancé: « Etes-vous prêt à accueillir les documents de l’Algérie française après
l’abandon du musée prévu à Montpellier?» Jean-Marc Pujol a
répondu avoir déjà écrit en ce sens au maire de Montpellier. L’Algérie
française est un sujet d’accord entre Jean-Marc Pujol et le FN…
L’avis sur le projet de schéma départemental d’accueil
des gens du voyage n’a pas davantage soulevé de débat. L’avis défavorable qui
sera transmis au préfet a été voté à l’unanimité.
Outre
le consensus pour dénoncer une mauvaise réforme, le débat sur l’organisation de
la semaine scolaire a mis en lumière des convergences idéologiques concernant
l’éducation nationale. Une phrase de Jean-Marc Pujol résume cela: «Depuis
que l’Armée rouge a disparu, il reste une armée : l’Education
nationale». Les enseignants apprécieront…
Quant
à l’image de respectabilité dont le FN cherche à se parer, elle commence à ne
plus tenir. Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck a abordé l’un des thèmes favoris de
l’extrême droite : le retrait de subventions à certaines associations.
Deux d’entre elles ont été particulièrement visées par l’intervention de l’élue
FN : le MRAP et Entraide Roussillon.
Au conseil municipal de Perpignan, l’absence d’élus de gauche se fait
sentir. Le FN ne peut être qualifié d’opposition : trop de convergences de
position existent avec la plupart des élus de droite. Les citoyens perpignanais
et la démocratie pâtiront tout au long du mandat d’une telle situation.
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