Facebook
est-il un merveilleux outil au service des relations entre les êtres humains ou
un formidable instrument de destruction des contacts directs entre
individus ?
La
question mérite d’être posée à propos de ce réseau social qui permet d’échanger
via internet entre "amis". "Amis" un terme générique qui ne
correspond pas toujours à la définition du mot, puisqu’une partie de ceux-ci
sont purement virtuels et l’utilisateur ne les connaît même pas. L’un des
enjeux (jeux?, défis?) pour certains est d’en avoir le maximum à afficher. On
peut aussi s'interroger sur ce besoin d’afficher ses
amis sur son mur?
Et le mot mur qui renvoie à la notion d’enfermement, de limite… est-il si neutre que ça? Facebook retiendrait-il prisonniers ses inconditionnels et inlassables utilisateurs? Facebook les manipulerait-il? Facebook les abrutirait-il?...
Et le mot mur qui renvoie à la notion d’enfermement, de limite… est-il si neutre que ça? Facebook retiendrait-il prisonniers ses inconditionnels et inlassables utilisateurs? Facebook les manipulerait-il? Facebook les abrutirait-il?...
Rumeurs,
fausses infos sont monnaies courantes, mais la course à la primauté de
l’annonce aboutit à une diffusion très rapide et très large d’informations
rarement vérifiées débouchant sur un effet déformant tel le jeu du "téléphone arabe".
Que
penser de ces fameux "amis" qui envoient à longueur de journées et
de soirées, des infos que tout le monde a déjà reçues? Et quel est l'intérêt de répondre par: mdr, lol, ptdr… Et le pire et le plus
choquant pour moi, c’est l’utilisation du terme générique "j’aime"
par simple clic, en réponse à un message sur la mort de Stéphane Hessel ou
d’Hugo Chavez pour une personne qui se dit affligée par cela.
Autre
perversion du système, un certain nombre d’internautes relaient des annonces
d’événements, de manifestations ou de mobilisations auxquelles ils ne
participent pas ou très rarement. Quelle est la valeur d'une implication ou d’un engagement
qui restent virtuels?
Enfin, il y a ceux qui n’ont rien à dire du
style: "je me lève" ou "je vais pisser"
mais qui l’écrivent à leur "amis". Et cela peut créer un échange du style: X écrit: "je me
lève", Y répond: "moi c’est déjà fait depuis une heure" et
Z rajoute: "bonne journée" X conclut: "A demain": envoyé à tous leur..."amis".
Loin
d’être hostile à l’utilisation d’internet, je crois qu’abuser de son
utilisation via entre autres, Facebook présente un danger. Notamment pour tous ceux qui ne sont pas dans l'incapacité de se déplacer, et dont les seuls rapports avec d'autres ne passent qu’à travers un écran. Ils se coupent progressivement de contacts directs avec d’autres personnes. Et je ne développerai pas ici d'autres dangers comme le
fichage à partir de la publication d'informations personnelles ou
l’utilisation malsaine par des réseaux pédophiles de photos d’enfants.
L’humain
d’abord est, me semble-t-il, un objectif merveilleux pour l’avenir de notre
monde. L’utilisation des outils informatiques peut sûrement nous aider à
y parvenir, à condition qu’elle ne se transforme pas en une addiction qui se traduit par une dictature de toutes ces petites machines. Des machines qui peuvent devenir très
envahissantes dans notre vie au point de ne plus pouvoir sans passer même lorsqu'on est en compagnie d'autres personnes.
Vive
la relation directe entre les êtres humains!
Que pourrais-je répondre à ton article ? "j'aime"?
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