Sacré pétrole!

Je reproduis ci-dessous "Le Billet de Maurice Ulrich" publié dans l'Humanité du 6 juin 2012. Un texte court qui ne peut que nous inciter à une réflexion sur le système dans lequel on nous enferme et la nécessité de repenser les rapports pour construire un autre avenir au service de l'être humain.

Rien de suspect a priori, pas d'arrière-pensées idéologiques ou politiques dans le titre de cette dépêche de l'AFP, lundi. Une information, un constat: "Le pétrole ouvre en baisse à New-York et tente une stabilisation." C'est qu'il s'est battu, le pétrole avec ses petits bras de pétrole. Il avait perdu sur le cours du baril quelques 25 dollars en un mois. Là, il a donné tout ce qu'il pouvait, résistant pied à pied. Il n'a perdu que huit cents. Presque une victoire... Sacré pétrole, va!
Bon, c'est cela précisément que Marx appelait le "fétichisme de la marchandise". 
L'illusion selon laquelle les marchandises se rendent seules au marché sur leurs petites jambes.
L'illusion qui fait que "les rapports entre les hommes revêtent la forme fantasmatique de rapports entre les choses". 
L'illusion par laquelle nos doctes économistes et politiques nous rabâchent qu'on ne peut rien contre les marchés financiers, que la crise est la crise, et qu'il n'y a qu'une voie.
L'illusion enfin par laquelle on veut interdire aux peuples, comme aux Grecs, de choisir leur destin politique.


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