Dernière séance 2011!

CONSEIL MUNICIPAL de PERPIGNAN Un ordre du jour peu attirant, quelques petites tirades pas si anodines… et un avant-goût de trêve des confiseurs pour la séance du 15 décembre.
 
53 dossiers à l’ordre du jour et 232 décisions déjà prises par délégation: Jacqueline Amiel-Donat a noté une disproportion gênante pour la démocratie et évoqué un trop grand nombre de dossiers soustraits ainsi à la consultation de l’opposition. Jean-Marc Pujol a confirmé, au détour d’une réponse, ce manque d’ouverture démocratique puisque sur les dossiers soumis au vote, les avis tranchés en amont par la majorité, ne sont pas modifiables en séance. L’agacement de certains élus majoritaires quand le débat se prolonge un peu est révélateur de ce refus de dialogue.
La présence des «Robins des Toits» dans les rangs du public a permis quelques échanges, hors ordre du jour. «Pour des élus conscients et responsables de la santé de leurs administrés» pouvait-on lire sur une pancarte. Jean-Marc Pujol s’est dit prêt à rencontrer toutes les organisations. Il a précisé que toutes les implantations sont suspendues. Une réponse insatisfaisante pour des militants qui refusent les antennes «à proximité des établissements scolaires.» Nicole Gaspon a insisté sur «la nécessaire transparence pour que tous les citoyens soient le mieux informés possible.»
Hors ordre du jour encore, Jean Codognes, a interpellé Jean-Paul Alduy  au sujet «du pataques (cf article de l’Indépendant) concernant la construction d’une autre gare TGV. .. Si une autre gare doit être construite vers l’aéroport, il faut que cela ait du sens.» Martine Ruiz a noté le manque de cohésion de la majorité. «Vous n’avez pas su vous mettre d’accord au niveau de l’agglo. Pourtant André Bascou et François Calvet, tous deux UMP, en sont des vice-présidents. A quoi sert alors cette structure?» Jacqueline Amiel-Donat a insisté: «Vous avez tellement investi en discours, gesticulations, communiqués… que ce règlement de compte interne vous fait mal.» Nicole Gaspon a relevé l’illogisme de passer par Barcelone pour se rendre à Francfort ou Amsterdam, solution envisagée par J-M Pujol et J-P Alduy, puisque les TGV les plus rapides ne s’arrêteront pas à Perpignan. 
Parmi les dossiers à l’ordre du jour, le PAVE (Plan de mise en Accessibilité des Voiries et Espaces publics) a été l’occasion pour l’opposition de dénoncer une fois de plus, un dossier tardif, incomplet, copié-collé de dossiers déjà établis, sans indication de calendrier et de budget. Un dossier révélateur de l’incompatibilité qui existe parfois entre les conceptions de certains urbanistes et l’accessibilité ou la facilité de déplacement. 
Un débat autour de 3 motions en fin de séance a permis de briser un peu l’apathie générale. L’unanimité en soutien aux viticulteurs contre la libéralisation des droits de plantation sur tout le territoire européen a permis à Nicole Gaspon de «se féliciter qu’on prenne position contre l’ultra-libéralisme» Unanimité encore pour soutenir la formation BTS tourisme du Lycée Arago menacée de fermeture à la rentrée 2012. 
Pour clôturer la séance, la motion s’opposant à la fermeture de l’antenne CAF du centre ville présentée par Nicole Gaspon n’a pas été unanime. Plusieurs élus majoritaires (P. Parrat, A. Brunet, M-T Sanchez-Schmid, J. Rigual et le nouveau président de la CAF, S. Cabot qui est intervenu pour justifier la fermeture) se sont abstenus.

Ce dernier conseil de l’année 2011 ne restera pas gravé dans les mémoires. Il a juste confirmé la parodie de démocratie qui se joue dans cette enceinte et la fragile cohésion de façade de la majorité municipale. Les clivages qui existent en son sein (cf sénatoriales) pourraient s’accentuer en 2012, lors de la désignation des candidats pour les législatives.

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