Prenant
appui sur une série d’indicateurs choisis parce que favorables, nous avons eu
droit à l’habituelle autosatisfaction sur l’attractivité du territoire,
l’amélioration de la situation financière (autofinancement, délai moyen de
remboursement de la dette…) et le maintien du niveau des investissements. Une
présentation idyllique du budget de la ville à ne pas critiquer... La cour
régionale des comptes épingle la dette de l’Archipel et hop le maire envoie une
salve contre la « lecture
idéologique de certains fonctionnaires » avant d’enchaîner sur les
bienfaits du PPP (partenariat public privé) et de citer le modèle anglo-saxon
en exemple. Dans la foulée, il pousse une charge contre la réduction des
dotations aux collectivités décidée par l’Etat ( 25,8 millions d’euros en moins
sur 4 ans pour la ville). Mais pourquoi ne l’a-t-on jamais entendu dénoncer,
avant 2012, les mêmes choix politiques avec les mêmes conséquences décidés par
Sarkozy? Bref tout ce qui va bien, c’est grâce à l’équipe majoritaire,
tout ce qui va mal, c’est la faute des autres!
L’opposition FN compte
pour du beurre.
Depuis
l’élimination de la gauche, il n’y a pas de réelle opposition à Perpignan.
Comme ils défendent les mêmes options économiques que la droite, les élus FN
sont d’autant plus en difficulté pour développer une argumentation critique.
Une de leurs propositions récurrentes consiste à remettre en cause les
subventions aux associations. Il y avait, pourtant, matière à
intervenir sur les projets, la suppression de 50 emplois par an (130 déjà
depuis 2010), ainsi que sur un maintien annoncé des taux de fiscalité, qui
aboutira pour certains à une augmentation de la taxe d’habitation avec la
révision des valeurs locatives.
Le
remplacement d’un maire-adjoint a révélé des fissures parmi l’équipe du maire.
Maïté Sanchez-Schmid n’a obtenu que 31 (11 blancs et 1 nul) des 43 voix
possibles et un léger malaise flottait dans la salle à l’issue du vote. Le
petit message entendu par certains, «Chose
promise, chose due!» lors de la remise de l’écharpe par le
maire à la nouvelle adjointe, laisse en effet penser qu’il y avait un deal
(lequel?) dont Pierre Barbe a fait les frais.
En
fin de séance, le FN a pris prétexte de l’absence d’indemnisation de ses élus
pour quitter la salle et jouer la carte de la victimisation. Une manière de
faire le buzz avant les élections départementales, pour faire oublier qu’au
niveau des choix politiques, droite et FN se retrouvent dans le capitalisme et
que, depuis l’élection de mars dernier, on n’a pas entendu le FN faire des
propositions.
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