Perpignan: surprises au conseil municipal


Le conseil municipal du 12 décembre aurait pu passer inaperçu avec son ordre du jour «techniquement facile» d’après le maire. Mais, juste avant la trêve des confiseurs, diverses interventions nous ont réservé quelques surprises.
La première surprise a été la minute de silence demandée par le maire en hommage à Nelson Mandela. Etonnant pour ce nostalgique de la colonisation, a relevé Nicole Gaspon
rappelant que lorsque Mandela était en prison, «le seul parti à l’avoir soutenu était le PCF».
Au détour d’un dossier sur l’habitat insalubre, Jean Codognes a créé la deuxième surprise: il veut proposer «une charte éthique à tous les autres candidats»!!! Celui qui a été le promoteur de trois girouettes politiques dans l’actuel conseil (Jordi Vera, Romain Grau et Clotilde Ripoull) est-il le mieux placé pour parler éthique?
Les débats ont, ensuite, donné lieu à diverses envolées sur l’Arc gothique (itinéraire de monuments au coeur de la ville), l’arrivée du TGV… et le tourisme culturel comme axe fort de développement pour faire de Perpignan un lieu de destination. Raymond Sala a alors surpris et surclassé tout le monde avec son rêve d’un Perpignan «Florence catalane»; propos qu’il a conclu par un «hymne» lourdement appuyé à Jean-Paul Alduy. Comme l’a dit Nicole Gaspon: «La proximité des élections agitent les esprits de tous côtés!»
Autre surprise, une fois n’est pas coutume, le quart de l’ordre du jour (12 dossiers sur 47) a concerné la culture. Et immanquablement on a beaucoup reparlé du Théâtre de l’Archipel et de son coût: 4,1 millions d’euros cette année au lieu des 3 millions prévus dans les statuts de l’Etablissement Public. Si la programmation fait l’unanimité sur son excellence, elle ne profite qu’à une catégorie sociologique de spectateurs et reste cantonnée à ce lieu. La démocratisation de l’accès à la culture reste à développer à Perpignan…
Enfin, et sans surprise aucune, Pierre Parrat a affiché sa fierté de voir Perpignan classée 5ème ville pour le rapport caméra/habitant (une pour 800). Mais les 152 actuellement en service sont pour lui insuffisantes, il veut encore en implanter 13 en 2014. Quand s’arrêtera sa paranoïa? «Vous avez implanté plus de caméras, mais vous n’avez pas fait baisser la délinquance.» a souligné Jean Codognes. 
La démocratisation de la culture, l’éthique seront-elles des thèmes-surprise de la future campagne électorale ou resteront-elles simple expression démagogique et effet de tribune?

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