L'Europe en débat!

François Hollande a entamé des négociations pour une "réorientation de l'Europe pour l'emploi, pour la croissance, pour l'avenir". Mais cette «renégociation» du traité ne toucherait pas aux dogmes pour plus de «compétitivité», de «flexibilité» et de réduction des dépenses publiques.
Est-ce réaliste? Nous ne le pensons pas.
Peut-on faire de la croissance au niveau de l'ensemble de la zone euro, tout en continuant de mettre en oeuvre dans chaque pays les orientations du pacte européen de stabilité financière?
Peut-on le faire sans s'attaquer à la tutelle des marchés financiers et aux exigences de rentabilité financière?
Peut-on satisfaire les exigences (hausse des salaires, plus de services publics, amélioration de la protection sociale, engager la planification écologique...) sans changer la BCE, la politique de crédit…?
Venez en débattre
Vendredi 1er Juin 20 h 30
ARGELES sur MER Salle Buisson
avec Francis Wurtz (député européen honoraire)

Retraite à 60 ans pour tous!

La droite croyait avoir cassé définitivement le droit à la retraite à 60 ans, malgré l’opposition  des Français (+ de 70 % contre cette loi) et  la mobilisation de millions de salariés tout au long de l’année 2010.
La perspective d’un décret instituant la possibilité de départ en retraite à 60 ans, uniquement pour tous ceux qui ont commencé à travailler à 18 et 19 ans, s’ils ont cotisé 41 ans (périodes de maladie, de chômage et de maternité comprises), rouvre le dossier. Cette mesure est une avancée: elle ouvre une brèche. Mais elle ne concerne qu’une minorité (100 000 salariés environ) et ne répond pas à l’aspiration majoritaire au droit à la retraite à 60 ans, à taux plein, pour tous.
Cette décision est une première en Europe. La plupart des pays du continent, appliquent le principe «on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps» qui ne prend pas en compte les intérêts de vie et de santé des salariés. Pour les tenants de ce dogme, la crise a renforcé l’argument sous prétexte qu’il n’y aurait plus d’argent pour financer les retraites. En Angleterre, par exemple, le départ est repoussé à 68 ans. En France, depuis 1993, chaque réforme a été synonyme de perte de droits. Malgré ses limites, la décision du gouvernement français pourrait constituer un signal: celui que rien n’est irréversible!
L’UMP a du mal à l’accepter et évoque un  «coup de force» oubliant son passage en force et sa précipitation à faire voter la loi, ainsi que son refus de consulter le peuple par référendum. Le MEDEF dramatise sur les «conséquences financières» insupportables pour les entreprises.
Les solutions (moyens financiers) ne manquent pas. Le gouvernement estime le coût de sa mesure entre 1,5 et 2 milliards par an. A titre d’exemple, l’élargissement de l’assiette de cotisation aux revenus actuellement exonérés (intéressement, participation, stock-options) rapporteraient 5 milliards d’euros, la mise en œuvre d’une contribution sur les revenus financiers des entreprises, 20 milliards… Une modulation des cotisations des entreprises en lieu et place des actuelles exonérations entraînerait des rentrées supplémentaires dans les caisses de retraite.
Au sujet des retraites, c’est bien sur l’ensemble des questions qu’il faut revenir: âge légal de départ à 60 ans pour tous, prise en compte de la pénibilité, propositions alternatives de contribution des revenus financiers, politique de l’emploi et des salaires…
Le décret est un signe, il doit ouvrir la voie à une vraie réforme qui répondent aux attentes des citoyens. L’élection à l’Assemblée Nationale d’un groupe important de députés Front de Gauche serait une garantie d’y parvenir. 

Grece, Europe: quel choix?

Faut-il jeter les Grecs par-dessus bord ou attendre qu'ils sautent eux-mêmes? Est-il admissible qu'un "petit" pays mette en péril toute l'Europe en refusant les règles du jeu?... Ces questions et bien d'autres agitent les rédactions de presse et une partie de l'opinion pour qui les élections grecques n'auraient fait que renforcer des partis qui rejettent l'Europe, les règles du jeu de l'Union monétaire.
Mais le problème de la Grèce est-il un problème grec ou un problème de l'Europe? Constitue-t-il un danger ou une chance? Peut-on amalgamer l'Europe des peuples, des nations, des valeurs démocratiques partagées et les "règles du jeu de l'Union monétaire". 
Pour les partisans de l'Europe actuelle, celle des marchés (injuste, brutale, autoritaire...), le seul continent qui compte, c'est celui de la finance. La plupart des commentateurs qui dissertent sur les questions précédentes ont zappé la visite en France d'Alexis Tsipras (leader de Syrisa) ainsi que la conférence de presse tenue aux côtés de Jean-Luc Melenchon et de Pierre Laurent. Pour imposer les clichés que l'on nous rabâche sur les populismes et les votes protestataires, il faut tout faire pour occulter les analyses ou propositions de cette gauche qui grandit en Europe, avec les forces sociales, les syndicats...
Pourtant la question grecque concerne toute l'Europe parce qu'elle révèle la crise profonde de l'Europe des marchés. La finance et la recherche effrénée de la croissance ont entraîné les Grecs, et pas seulement eux, dans la spirale des déficits puis de l'austérité. La relance et la croissance font à nouveau parti du débat en France et ailleurs dans le monde. Sous la pression des évènements et des opinions, les temps changent: le rôle de la Banque Centrale Européenne n'est plus un tabou.
Flexibilité, privatisations, dumping social, baisse des salaires, casse des services publics... ont plongé l'Europe dans la crise. Face aux marchés, la relance de la croissance passe par de vraies solutions de gauche construites démocratiquement avec les peuples. Ce sont les propositions portées par le Syrisa en Grèce  et par le Front de Gauche et ses candidats aux élections législatives en France.

Harcèlement sexuel: loi abrogée!!!


A la veille du deuxième tour de la présidentielle, le Conseil Constitutionnel a abrogé la loi sur le harcèlement sexuel. Comment a-t-on pu parvenir à une telle situation ?
- Gérard Ducray, avocat, encarté UMP, ex-secrétaire d’État, condamné pour harcèlement sexuel, dépose une question de constitutionnalité. Il juge la définition du harcèlement sexuel imprécise et contraire à la Constitution.
- En 1992, la France a voté une loi sur le harcèlement sexuel, infraction qui ne figurait auparavant ni au Code du Travail ni au Code Pénal. Cette loi jugée insuffisante par les féministes ne définit pas le harcèlement et la restreint à une personne ayant des fonctions d’autorité.
- La loi a été modifiée à plusieurs reprises et notamment en 2002 (loi de modernisation sociale). L’abus d’autorité disparaît, le harcèlement sexuel peut venir d’un collègue ou d’un client, mais la définition reste insatisfaisante: «Le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni…»
- En 2002, le Parlement Européen et le Conseil de l’Union Européenne adoptent une directive qui définit le harcèlement sexuel: «situation dans laquelle un comportement non désiré à connotation sexuelle, s’exprimant physiquement, verbalement ou non verbalement, survient avec pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et, en particulier, de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant.» Le harcèlement peut être aussi constitué par un fait isolé. La France censée transposer cette directive dans le droit français avant le 5 octobre 2005 ne le fait pas.
- En 2006, la Commission Européenne adopte une nouvelle directive sur les discriminations et y inclut le harcèlement sexuel. La France, qui doit présider l’UE au 1er juillet 2008, transpose en urgence (le 27 mai 2008) les deux directives en tant que discrimination, ce qui ne modifie pas le Code Pénal et le Code du Travail. Le refus de modifier la loi sur le harcèlement sexuel est évident!
- Il est confirmé lors du vote de la loi du 9 juillet 2010 sur les violences faites aux femmes. En février, l'Assemblée Nationale la vote à l’unanimité. En juin, le Sénat, bras armé du gouvernement, rejette un article s’inspirant largement de la définition de la directive.
«Le fait de replacer la décision du Conseil constitutionnel dans ce contexte démontre son caractère particulièrement cynique: elle s’appuie sur des critiques fondées, que tous les pouvoirs ont refusé sciemment de prendre en compte auparavant, pour laisser un vide juridique béant et autoriser de fait les comportements de harcèlement sexuel. Car ce qui n’est pas interdit est autorisé.» s’indigne Suzy Rotjam du Collectif National pour les Droits des Femmes.
Toutes les procédures en cours sont stoppées. Si les faits ne sont pas touchés par la prescription de trois ans, les victimes peuvent redéposer plainte pour harcèlement moral ou agression sexuelle. Une autre solution est d'attendre une nouvelle loi qui pourrait être une véritable loi-cadre contre les violences faites aux femmes, comme en Espagne. Il y a cependant urgence en raison de la prescription.
Il est impensable qu'au pays des Droits de l'Homme, cette situation perdure!

Refonder l'école


Reconstruire une école au service de la réussite de tous...
 c'est possible!
Contenus, formation, service public, conditions de travail, carte scolaire,
 place des parents...
Rencontre-débat
MERCREDI 16 MAI  18 h30
CABESTANY 
Salle Jordi Pere Cerda
en présence 
de Miranda CIRASARO (PCF)
et de François COCQ (PG)

Un nouvel espoir s'ouvre!

François Hollande vient d'être élu président de la République! Le peuple de France s'est libéré d'un pouvoir qui l'a méprisé et agressé pendant 5 ans. Cette victoire ouvre un nouvel espoir en France et en Europe.
Il était indispensable de mettre un terme à une présidence au service des privilégiés, prenant systématiquement pour cible le monde du travail, ses droits sociaux et démocratiques, les libertés démocratiques.Tout comme, il était indispensable que le co-auteur, avec Angela Merkel, d'un traité européen promettant l'austérité à perpétuité aux peuples et les plein-pouvoirs au capitalisme financier, soit désavoué par son propre peuple.
Il redevient possible de faire reculer la dictature financière qui nous menace tous. Ensemble, nous pouvons relancer le combat pour une Europe démocratique, une Europe de justice sociale, de développement solidaire et écologique.
La gauche doit sans tarder répondre aux urgences sociales. Des mesures immédiates pour les salaires, la relance du pouvoir d'achat, la lutte contre le chômage et la renégociation d'un traité européen doivent être prises. 
Il faut maintenant élire à l'Assemblée nationale une majorité de gauche qui soit à la hauteur de la situation avec des députés prêts à voter les lois sociales et démocratiques sans lesquelles le changement ne sera rien. Il faut abroger les lois scélérates du quinquennat Sarkozy et des dix années de droite au pouvoir.Il faut reprendre le pouvoir sur le secteur bancaire et financier, pour mettre en place un pôle public de la banque et du crédit.
Les menaces de la droite et de l'extrême droite pour empêcher ces changements ne sont pas mortes avec la défaite de Nicolas Sarkozy. Leurs candidats aux élections législatives doivent être partout battus, et il faut barrer la route à l'entrée du FN à l'Assemblée nationale. Partout où elle a eu cette possibilité en Europe, l'extrême droite a aggravé les reculs sociaux.
Pour garantir le changement, il faut mettre les candidats du Front de gauche en tête de la gauche dans le maximum de circonscriptions, le 10 juin, et à en élire ensuite le plus grand nombre, le 17 juin prochain.

Fête du TC 2012

La fête du TC, c'est pour bientôt! 

les 29 et 30 juin au Bocal du Tech 

(route de St Cyprien à Argeles)


Zebda, Kid Créole and the coconuts,
100 gr de têtes, Nilco, Kilembe.... 
pour la partie festive d'une édition
qui ne manquera pas de débats sur 
les perspectives politiques après les élections.
Chacun pourra aussi y déguster des spécialités
culinaires dans une ambiance très décontractée.

Prix d'entrée pour 2 jours: 15€ ! 

Un Front de Gauche qui compte

Non à l’effacement du résultat
Le score du Front de Gauche au premier tour a été passé sous silence ou évoqué comme un «échec». Pour étayer cette opinion, les principaux médias ont comparé le résultat de l’élection à des sondages. Les sondeurs cherchent à faire passer leur erreur pour notre échec. Tout est bon pour défendre le système médiatico-sondagier! Pour notre part, nous ne comparons les résultats qu’aux résultats d’autres élections et non à des sondages dont la fiabilité est discutable.
Après l’élection, non à l’effacement du nouveau paysage politiqueLe Front de Gauche a atteint son premier objectif: réaliser un score à deux chiffres (11,11%).
Aucun commentateur n’a évoqué par contre l’échec de Marine Le Pen qui n’atteint aucun de ses objectifs. Il y a un an, elle était annoncée en tête du 1er tour avec 24% par un sondage. Elle affirmait elle-même, il y a quelques jours, qu’elle serait au second tour et obtiendrait plus de 20% des suffrages. Elle n’a atteint aucun de ces deux objectifs. L’effacement de cette réalité vise à placer Le Pen au centre du jeu après l’élection comme avant et de faire disparaître du débat la question du partage des richesses. 
Pourtant la réalité est bien différente. Le Front de gauche effectue une percée. Par rapport aux européennes, il gagne 3 millions de voix et réalise près du double de son score. Pour la première fois depuis 1981 un deuxième candidat de gauche dépasse 10% au premier tour de la présidentielle.
Une force politique nouvelle est née. L’analyse des résultats le montre. La dynamique du Front de Gauche est nationale et son score est homogène sur tout le territoire (aucun département en-dessous de 7%, 70 départements au-dessus de 10%). De plus, le Front de Gauche conquiert un nouvel électorat qui va bien au-delà de celui des forces qui le compose. C’est le cas dans la jeunesse, dans les centres urbains. Il approche ou dépasse 15% à Toulouse, Grenoble, Lille, Montpellier, Marseille. Ce nouvel électorat s’ajoute à la forte mobilisation des quartiers populaires et de zones rurales en Seine-Saint-Denis et en Ariège.
Ce résultat change le paysage politique Alors que tout le monde attendait une forte abstention, la poussée du Front de Gauche va de pair avec la hausse de la participation. Elle permet la hausse du score total de la gauche à un niveau historique depuis 1988. Malgré le soutien du PRG, du MRC et le rassemblement du PS, François Hollande n’obtient que 2 points de plus que Ségolène Royal. Il ne progresse que de 700 000 voix alors que le total gauche progresse de 2,4 millions de voix. Les deux-tiers de la progression de la gauche sont dus au Front de gauche.
Enfin, le Front de Gauche bloque la progression de Le Pen. En 2002, Jean-Marie Le Pen se disait «ni de droite ni de gauche» pour élargir son audience auprès des déçus de la gauche. Aujourd’hui, les bras-droits de Marine Le Pen parlent de «recomposition à droite». Ils savent que dimanche 22 avril, les électeurs de gauche se sont dotés de leur propre recours. Il s’appelle le Front de Gauche.