Présidentielle, législatives: même combat!

Les deux élections sont indissociables, surtout depuis leur inversion sous le gouvernement Jospin. L'exigence du Front de Gauche pour une 6ème République commence à être entendue. La démonstration est faite qu'il est possible de mettre à bas tous les dogmes libéraux présentés depuis des décennies comme des "vérités" incontournables. La distinction entre simple alternance et véritable alternative politique, sociale, économique et environnementale à laquelle aspirent les Français est clarifiée. Les propositions du Front de Gauche et les exigences citoyennes s'imposent dans le débat: nos adversaires et concurrents sont contraints d'évoquer les richesses qui s'accumulent alors que les inégalités progressent. Mais tous s'arrêtent au discours!
Notre pays a payé cher l'abrutissement et le bourrage de crâne. 
Les citoyens apprécient qu'on leur parle autrement, plutôt que de les considérer comme de simples bulletins de vote.
Durant le quinquennat, les députés communistes, républicains, citoyens et Parti de Gauche ont été les seuls à se positionner clairement sur toutes les questions fondamentales et notamment sur les moyens d'une retraite à 60 ans, à taux plein, sans rallongement de la durée de cotisation avec reconnaissance de la pénibilité. Sur la fiscalité, les salaires, le SMIC... leurs interventions s'inscrivaient déjà dans "l'humain d'abord".
Sur toutes ces questions, après la présidentielle, les salariés et les classes populaires auront besoin que l'on change les lois, que l'on abroge de nombreux textes.. Un groupe renforcé de députés du Front de Gauche constituera une garantie de résistance aux marchés financiers et aux agences de notation. Souvenons-nous du vote du Parlement sur le MES (Mécanisme Européen de Stabilité). La droite et les centristes ont voté pour, le PS s'est abstenu et seul le Front de Gauche a voté contre.
Une majorité de gauche à l'Assemblée nationale doit comprendre beaucoup de députés Front de Gauche. Une hégémonie du PS conduirait à réduire la portée du changement et porterait le risque d'une moindre résistance à la puissance des marchés.


Non au racisme d'Etat

Le RESF66 (Réseau Education Sans Frontières) s'est adressé à toutes les organisations démocratiques départementales pour organiser une manifestation contre le racisme d'Etat, dans le cadre d'une journée nationale d'action sur le thème: «il faut changer la loi, régularisation!». 
Dans son courrier, il dénonce: «Ethnocentrisme, xénophobie, «préférence nationale», autant de partis pris que le gouvernement assume désormais sans complexe. La campagne électorale donne lieu à des surenchères démagogiques dans la discrimination et les immigrés en sont devenus le thème principal: ils sont responsables de la délinquance et de «l'insécurité», ils pèsent d'un poids insupportable sur les dépenses publiques».
Il rappelle également quelques propos des hommes du pouvoir: «Quand je dénonce l'augmentation des méfaits commis par des étrangers, j'ai le sentiment de répondre aux attentes des Français» et «Nous devons protéger notre civilisation (...) Je pense que toutes les civilisations ne se valent pas» (C. Guéant). 
«Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire. Nous n'arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école» et «Il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons» (N. Sarkozy).
Déplorant que «l'on aura ainsi rarement vu des hommes au pouvoir faire aussi ouvertement des étrangers, des boucs émissaires chargés de tous les maux», les organisations du RESF66 (ASTI, CIMADE,CNT, CGT,  FSU, LDH, MRAP, Solidaires) appellent toutes les autres organisations démocratiques à réagir à cette dérive en coorganisant une manifestation le samedi 31 mars à 10 h 30 à Perpignan (pied du Castillet)

Ecole: abroger la loi Carle

Le conseiller à l’éducation du candidat socialiste, aurait déclaré selon l’Express: «La loi Carle ne me pose pas de problème. Nous ne rouvrirons pas ce dossier». Les partis de gauche semblaient pourtant unis aux côtés des associations de défense de l’école publique pour dénoncer cette loi. Cette promesse du conseiller à l'éducation de F. Hollande en dit long sur les renoncements à venir. Elle est faite au lendemain de la publication de la circulaire d'application de la loi Carle sur le financement des écoles privées (Bulletin Officiel du 15 mars). Vincent Peillon aurait cédé à la pression d’Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique qui aurait fait valoir: «une forte capacité de mobilisation». A force de ménager la chèvre et le chou, le PS est en train d’abandonner l’école publique gratuite et laïque au marché de l’éducation.
Qu'Eric de Labarre défende la loi est logique: il veut conserver les privilégies remportés sous le quinquennat de N.Sarkozy. En imposant aux collectivités de financer la scolarité des élèves de leur commune scolarisés dans une école privée sur une autre commune, cette loi instaure une confusion sémantique et un abus juridique entre le principe de liberté de l’enseignement et la notion de financement obligatoire.
Après la proposition de François Hollande de constitutionnaliser le Concordat, cette déclaration est une concession supplémentaire. C’est l’acceptation d’une vision de l’école fondée sur une conception libérale, marchande, consumériste, confessionnalisée et ségrégative. En cédant aux sommations de l’enseignement catholique, le signe donné par le conseiller socialiste crée les conditions d’une guerre scolaire perpétuelle, permanente et de moins en moins larvée.
Renoncer à abroger la loi Carle contribuerait à entériner la mise en concurrence des établissements et serait un pas de plus vers la privatisation de l’enseignement public!
Pour le Front de Gauche, l’école laïque, publique et gratuite est le lieu de construction de la citoyenneté et de l’apprentissage de notre vivre ensemble. Elle doit être défendue avec force et conviction.

Tueur fou: déclaration de J-L. Mélenchon

De la fête aux larmes
Ce matin la fête est finie, déjà. L’idée de nos pauvres petits assassinés et de ce criminel qui court nous déchire le ventre. En une seconde, sitôt qu’on sait, on s’identifie. Nous sommes tous les parents foudroyés, ce sont nos petits qui nous ont été arrachés ! De toute part on m’assaille pour que je fasse je ne sais quoi. J’écris. C’est le mieux. Un communiqué. Rien ne serait plus obscène, selon ma manière d’être, que d’imposer le fracas et les bousculades de la campagne présidentielle aux familles et aux enfants qui vivent cette horreur. Chacun choisit sa façon de dire. Mais le plus urgent du point de vue de la vie commune que nous menons ensemble dans notre pays est de se sentir et de se montrer unis étroitement dans la compassion. Aucun criminel ne doit s’attendre à autre chose qu’à un mépris universel. A l’antique, il ne faut pas prononcer leur nom propre pour qu’ils n’aient pas droit à la renommée que l’ignominie peut donner. On dira le « fou », le « criminel », le « détraqué », pour que les autres dérangés qui errent n’aillent pas se rêver une part de notoriété au prix du sang. Si la suite montre qu’il y a une motivation, en réalité un prétexte et une croûte sur la démence, on aura soin de ne pas la mettre en scène. Ces enfants, comme ces militaires assassinés, sont nos enfants à tous. Un point c’est tout ! Je suis certain que la police et la justice vont rattraper le criminel sous peu. Citoyens policiers, vous n’avez pas besoin qu’on vous le dise, mais quand même je le fais : mettez les bouchées doubles. On compte sur vous. On a besoin pour la paix civile que vous régliez ça très vite. Pour l’heure, nos cœurs saignent.
Paris, le 20 mars 2012

Perpignan: la réunion fait flop!

Le maire de Perpignan organise une série de réunions publiques sur le thème «Comment la Ville de Perpignan fait face à la crise?» La période choisie pour tenir ces réunions n’est pas neutre. Cela ressemble à un moyen de contrebalancer les assemblées citoyennes du Front de Gauche.
Ce jeudi 15 mars, malgré une salle Arago pleine, ce fut un flop. Ceux qui voulaient débattre de la crise sont repartis très déçus. En introduction, le maire a affirmé que l’on ne peut rien contre la crise et a prophétisé «que la France évitera la situation de L’Espagne» sans aucunement argumenter. Il a présenté une série de chiffres sur le budget pour conclure à une bonne gestion de la ville. Un discours d’autosatisfaction destiné aussi, en cette période électorale, à ménager la responsabilité de l’Etat, de Sarkozy et de l’UMP.
La première intervention a orienté les débats vers l’insécurité et la vidéo-surveillance, deux commerçants ont emboîté le pas critiquant «une police municipale qui ne sert à rien si ce n’est à mettre des PV» et «une police  nationale qui n’interpelle pas». Le maire a alors ressorti ses chiffres sur le nombre de caméras, les faits constatés, les interventions puis s’est défaussé en disant que la sécurité relève des compétences de l’Etat. Il a omis, bien sûr, d’aborder le non remplacement des fonctionnaires (de police,…) partant à la retraite qui réduit les effectifs.
On n’en saura pas plus sur les orientations budgétaires de la ville pour favoriser l’emploi: «pas de recette miracle, ça dépend des chefs d’entreprise!» Comme si les choix politiques ne pouvaient infléchir la situation économique.
Dans une réunion confuse, les problèmes personnels ont primé sur l’intérêt général. Quelques exemples de questions l’illustrent : Quel type de logement (social ou pas) sur tel emplacement ? Pouvez-vous installer une caméra à cet angle ? J’ai du mal à dormir la nuit, comment comptez-vous lutter contre le bruit ? Et le double sens de circulation sur le boulevard Leclerc ?…
Cette réunion n’a servi à rien et surtout pas à traiter les vrais problèmes d’une population de plus en plus pauvre qui ne s’était pas déplacée à quelques exceptions près. Les commerçants du centre ville (loin d’être unanimes sur la piétonisation) ont beaucoup monopolisé la parole. Ils semblent ignorer que les difficultés du commerce sont aussi liées aux orientations politiques en matière d’emploi, de salaires et de minima sociaux…
A Perpignan, il reste encore des Bastilles à prendre ! Une grosse partie de l’équipe qui entoure Jean-Marc Pujol devrait sortir de sa tour d’ivoire pour se confronter à ceux qui subissent quotidiennement la crise et pour qui la réunion de jeudi a été d’une lamentable inutilité car sans perspective.

Plus le Front de Gauche monte...


... mieux la gauche se porte!

Les cris d’orfraie qui ont accueilli 
à droite la proposition du candidat socialiste de porter à 75 % l’imposition des revenus dépassant 1 million d’euros par an sont à la fois cocasses et édifiants. Cocasses par 
l’excès, certains voyant déjà Marx percer sous Hollande et la moitié de la France partir en exil après une nouvelle nuit du 4 août abolissant 
les privilèges. D’autres, comme Bayrou, parlant 
de "déconomètre", tandis que Mme Le Pen parlait 
d’une idée "absurde et idéologique". Absurde, vraiment, pour celle qui feint de se réclamer de la France populaire? Mais ces cris étaient aussi édifiants, car cette proposition, somme toute très limitée si l’on se souvient que l’impôt Roosevelt dans les années trente était de 90 % au-dessus 
de 200 000 dollars, a déclenché chez les défenseurs des riches les réactions épidermiques de ceux à qui 
l’on arrache la peau. 

Certes, la portée de la mesure est bien limitée, loin, très loin d’une véritable réforme fiscale juste, ambitieuse, allant vers plus d’égalité. Ce n’est pas avec ça que la France sera remise d’aplomb et le coup, si coup il y a, est assez largement symbolique. Mais, outre qu’un symbole de cette sorte ne fait pas de mal, peut-être faut-il y voir, comme lors du discours du Bourget désignant la finance, 
une manière de prise 
en compte par le candidat du PS de ce qui bouge dans l’opinion, en particulier avec la campagne du Front de gauche. Et cela, c’est l’intérêt de toute la gauche et 
de tous les Français qui veulent du vrai changement.  

Plus le débat viendra sur les questions de la justice sociale 
et fiscale, des salaires, de l’emploi, et plus les thèmes 
de la droite et ceux du Front national, dont ont sait qu’ils 
se confondent, reculeront dans l’opinion. Il est fort dommage de ce point de vue que les sénateurs socialistes n’aient pas voulu s’opposer à l’adoption du mécanisme européen 
de stabilité, comme les communistes et le Front de gauche 
le leur avaient instamment demandé. Le choix de l’abstention, c’était accepter de laisser décoller le premier étage du traité européen Sarkozy-Merkel, que les Vingt-Sept sont appelés à mettre en place, au prix d’un véritable déni de démocratie.

Nicolas Sarkozy agite ses deux référendums sur les immigrés et les chômeurs comme des étendards de la démagogie et de la xénophobie, mais il rejette toute idée de référendum, comme le demande 
le Front de gauche, sur un traité européen qui va dessiner pour des années un paysage politique soumis aux marchés 
et posant un talon de fer sur les peuples. Le candidat socialiste dit partager l’inquiétude des opposants à ce traité visant à établir "une discipline budgétaire et une austérité injuste qui risque d’empêcher le retour de la croissance". Mais où est 
la cohérence quand les sénateurs et les députés socialistes ont accepté en s’abstenant que soit posée la première pierre de ce projet ?
Au fond, la logique de tout cela est assez claire. Que ce soit en matière de fiscalité, de lutte contre la finance ou pour une autre construction européenne dont nous traçons ici les grands axes, plus le Front de gauche montera et mieux la gauche se portera.

Salaires: parlons-en!

Et si la campagne électorale permettait enfin de débattre de la question salariale dans notre pays?

Elle est sur toutes 
les lèvres, dans la sphère familiale, 
entre collègues de travail, et pourtant, s’il n’y avait pas 
un candidat nommé Jean-Luc Mélenchon et un petit livre au joli titre, "L’humain d’abord, présentant 
le programme du Front de gauche, le mot salaire serait le grand absent du débat politique actuel. 

François Hollande, semblant oublier les fondamentaux de la gauche, proclame comme découlant d’une évidence, qu’il n’allait pas, 
s’il était élu, proposer des augmentations de salaire, 
et que pour l’essentiel, le monde du travail devrait attendre la moitié du quinquennat pour goûter 
les premiers fruits du changement de politique. Or l’évidence, pour une femme ou un homme de gauche, pour qui fréquente un peu le monde réel, c’est que la France est devenue un pays de bas salaires et qu’il serait invraisemblable d’envisager une reprise 
de la croissance sans 
une relance de la consommation, que seule rendra possible une augmentation du pouvoir d’achat. 

Qui peut soutenir que la proposition du Front de gauche de porter le Smic à 1 700 euros brut 
serait une prodigalité excessive, et qu’il serait dans l’ordre des choses de survivre dans la précarité avec un petit millier d’euros? Personne ne conteste frontalement, mais on parle d’autre chose, on se livre à de savantes controverses 
sur la manière d’abattre les moutons en Île-de-France…

La question salariale se pose aux deux extrémités de l’échelle sociale. La crise du capitalisme produit des effets décadents. L’impudeur, l’absence totale de complexes dans la jouissance immédiate de l’argent, amassé à n’importe quel prix, 
sont entrées dans le quotidien de l’information. Le slogan « Enrichissez-vous », lancé par François Guizot à la bourgeoisie de la monarchie de Juillet est une baliverne à l’aune du hold-up perpétré dans le fruit du travail ouvrier par l’oligarchie des grands patrons, dont Nicolas Sarkozy est depuis cinq ans une sorte de fondé de pouvoir.


Bousculé, sinon acculé par un mécontentement massif de l’opinion, le candidat président cherche à échapper 
au naufrage en concédant de molles critiques à l’encontre de pratiques excessives. Il l’a fait avec autant de conviction 
et d’allant qu’en bafouillant sur sa nuit au Fouquet’s. En revanche, il ne s’est pas privé de vilipender 
les chômeurs et d’annoncer une nouvelle arnaque 
sur la prime pour l’emploi.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le candidat du Front de gauche 
a puissamment contribué à la remise en cause, 
à des degrés très divers selon les candidats, des salaires scandaleusement élevés des grands patrons, 
des augmentations exponentielles qu’ils s’accordent, 
aux retraites chapeaux et autres parachutes dorés. 
Quand l’opinion publique apprend que le PDG 
de L’Oréal a touché dix millions d’euros en 2010, elle n’en déduit pas qu’il le vaut bien. 
Dans un premier temps, moquée par les commentateurs de la pensée unique comme une impolitesse iconoclaste, la proposition 
de Jean-Luc Mélenchon de fixer la rémunération maximale à vingt fois le salaire médian apparaît bien raisonnable 
et finalement modérée. Elle met un peu de morale dans 
un débat politique qui n’en possède pas trop.

Fichage, ça s'aggrave!

Le fichier des gens honnêtes a été adopté le 6 mars à l’Assemblée Nationale, dans une indifférence quasi-générale. Les députés du Front de Gauche ont voté contre.
C'est un fichier risqué, sans réelle utilité, à part celle d’engraisser quelques firmes françaises dont le but est officiellement de lutter contre l’usurpation d’identité et la fabrication de faux documents. Cette infraction est pourtant en baisse (- 25 % en 5 ans d'après l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) et elle est loin de constituer une priorité pour les Français.
Précisons en outre que le fichage biométrique n’est pas une réponse fiable, comme l’a révélé récemment le Parisien à propos des passeports biométriques. Si le passeport est lui-même très dur à falsifier, les documents pour l’obtenir sont simples à truquer, donc de nombreux vrais-faux passeports biométriques seraient en circulation. Un mesure d’autant moins utile qu'elle est peu fiable. 
L’autre réel problème avec ce fichier concerne bien évidemment la protection des libertés individuelles. Virginie Klès, rapporteur (PS) du texte de loi au Sénat, en disait : “je ne sais pas si les gens se rendent compte, ou bien si c’est parce que le gouvernement profite du brouhaha autour de la perte du triple A et des échéances présidentielles pour faire passer cette proposition de loi, mais c’est très très dangereux, on crée là quelque chose de très liberticide, et sans raison valable”. 
La commission numérique du Front de Gauche explique également très clairement les dérives possibles: «Ce fichier permettrait de croiser les données notamment avec celles de vidéo-surveillance, ouvrant la voie à des possibilités de reconnaissance faciale et de localisation quasi-permanente de tou(te)s les citoyen(ne)s. Le « Big Brother » de George Orwell, surveillant à chaque instant les faits et gestes des habitants d’une «Océania» totalitaire, est à notre porte!»
Enfin, et pour être complet, il faut savoir qu’il y a un lobby industriel derrière cette décision. Ce qui fut justement pointé en séance par la sénatrice communiste Eliane Assassi : «Comment ignorer…que le passage au biométrique est une formidable opportunité de créer un marché lucratif pour les quelques entreprises spécialisées dans ce domaine?». Cette loi fait en effet suite à une énorme campagne de lobbying des industriels spécialisés, et en particulier de Morpho, ex Sagem Sécurité et filiale de Safran, qui sont déjà derrière les passeports bio-métriques.
Une pétition intitulée "En 2012, sauvons la vie privée!", mobilise contre cette loi. 
Parmi les premières organisations signataires figurent ATTAC France, le Gisti, la Ligue des droits de l’homme, le NPA, l’OIP, le PCF, le Parti de gauche, le Syndicat de la magistrature, l’Union syndicale de la psychiatrie... Le nom de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, apparaît également sur la pétition.

Reprenons la Bastille

Le 18 mars prochain, ce sera l'anniversaire de la Commune de Paris et l'annonce des candidatures officielles à l'élection présidentielle d'avril-mai 2012. 
A cette occasion, le Front de Gauche organise une grande initiative autour du thème de la 6ème République.
Cette manifestation rassemblera toutes les figures du peuple en mouvement, avec des cortèges d'assemblées citoyennes, de salariés en lutte, d'associations de quartiers, de mobilisations locales...
Un déplacement en train au départ de Perpignan est organisé (départ le matin à 7 h37 (12 h 48) retour le soir à 18 h 07 (23 h24). 
Prix: 106 € aller-retour
S'inscrire très rapidement auprès de
 Dany Benquet: 06.09.18.13.19

Ecole: la mobilisation continue

La mobilisation contre les fermetures de classes en Cerdagne-Capcir et Haut-Conflent ne faiblit pas. Le collectif "sauvons nos classes" qui regroupe parents, élus et enseignants multiplie les initiatives depuis plusieurs semaines. S'appuyant sur une législation qui prévoit un traitement propre à la zone de montagne, il demande l'annulation des mesures de fermetures prises par l'Inspecteur d'Académie. 
Une démarche en ce sens a été entreprise auprès du Tribunal Administratif. Mais en attendant les résultats de la décision, le collectif ne reste pas inactif.
Jeudi 1er mars: les portes des écoles d'Angoustrine, de Bolquère, de Font-Romeu, de La Cabanasse, de Mont-louis, de St Pierre dels Forcats...étaient cadenassées.
Dimanche 4 mars: une manifestation était organisée à Mont-Louis.
Ce collectif est un bel exemple à suivre. Sa démarche rejoint les propositions développées par le Front de Gauche. Tout en déjouant les diverses tentatives de récupération politique (qui ne manquent pas), il incite usagers, élus et professionnels à agir solidairement et à prendre en main leur propre avenir pour la défense des services publics.
Pour de plus amples informations ou pour être informé de la poursuite de la mobilisation, faites un tour sur le blog du collectif :  http://sauvonsnosclasses.bloguez.com/