Grece, Europe: quel choix?

Faut-il jeter les Grecs par-dessus bord ou attendre qu'ils sautent eux-mêmes? Est-il admissible qu'un "petit" pays mette en péril toute l'Europe en refusant les règles du jeu?... Ces questions et bien d'autres agitent les rédactions de presse et une partie de l'opinion pour qui les élections grecques n'auraient fait que renforcer des partis qui rejettent l'Europe, les règles du jeu de l'Union monétaire.
Mais le problème de la Grèce est-il un problème grec ou un problème de l'Europe? Constitue-t-il un danger ou une chance? Peut-on amalgamer l'Europe des peuples, des nations, des valeurs démocratiques partagées et les "règles du jeu de l'Union monétaire". 
Pour les partisans de l'Europe actuelle, celle des marchés (injuste, brutale, autoritaire...), le seul continent qui compte, c'est celui de la finance. La plupart des commentateurs qui dissertent sur les questions précédentes ont zappé la visite en France d'Alexis Tsipras (leader de Syrisa) ainsi que la conférence de presse tenue aux côtés de Jean-Luc Melenchon et de Pierre Laurent. Pour imposer les clichés que l'on nous rabâche sur les populismes et les votes protestataires, il faut tout faire pour occulter les analyses ou propositions de cette gauche qui grandit en Europe, avec les forces sociales, les syndicats...
Pourtant la question grecque concerne toute l'Europe parce qu'elle révèle la crise profonde de l'Europe des marchés. La finance et la recherche effrénée de la croissance ont entraîné les Grecs, et pas seulement eux, dans la spirale des déficits puis de l'austérité. La relance et la croissance font à nouveau parti du débat en France et ailleurs dans le monde. Sous la pression des évènements et des opinions, les temps changent: le rôle de la Banque Centrale Européenne n'est plus un tabou.
Flexibilité, privatisations, dumping social, baisse des salaires, casse des services publics... ont plongé l'Europe dans la crise. Face aux marchés, la relance de la croissance passe par de vraies solutions de gauche construites démocratiquement avec les peuples. Ce sont les propositions portées par le Syrisa en Grèce  et par le Front de Gauche et ses candidats aux élections législatives en France.

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