2012, PLACE au PEUPLE

Le peuple va se débarrasser de Sarkozy et de sa bande du Fouquet’s. Leur politique, pour satisfaire les marchés, a tout dévasté et créé trop de souffrances. Les valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité, ont été bafouées par un État mis au service de quelques-uns. Ils ont ouvert la voie à l’extrême droite en recyclant leurs idées antisociales et racistes. Comme les autres dirigeants d’Europe et les banquiers, ils ont exploité leur crise et la font payer aux peuples. Les grands enjeux sociaux et environnementaux sont soumis à leur soif de profits.
Maintenant place au peuple.
Nous avons besoin de profonds changements: repenser les modes de production et la répartition des richesses, ouvrir une nouvelle ère où ce soit «l’Humain d’abord» qui domine, construire les moyens d’une vie digne pour chacun, une vie soucieuse de l’avenir de nos enfants et de la planète.
Nous voulons les 35h comme durée hebdomadaire de travail, le SMIC à 1600 €, la retraite à 60 ans à taux plein. Pour cela, il faut rompre avec les logiques libérales que prônent le MEDEF, la Commission européenne ou le FMI. Il faut une autre politique du crédit et une répartition des richesses juste, des services publics élargis et démocratisés, la création de nombreux emplois, des droits nouveaux pour les salariés. Il faut une gauche qui ne renonce pas à ses promesses une fois l’élection passée et une nouvelle majorité de gauche à l’Assemblée qui initie ces changements avec le peuple.
C’est l’ambition du Front de Gauche dont la démarche s’inscrit au coeur de la gauche pour la faire bouger. Unis de nouveau, Parti communiste, Parti de gauche et Gauche unitaire ne se limitent pas à une stratégie électorale. Avec les syndicalistes, les militants associatifs, les intellectuels et tous les salarié(e)s et les citoyen(ne)s, le Front de Gauche agit et propose pour qu’enfin le peuple soit entendu. Il est ouvert à tous ceux qui veulent y contribuer dans des Comités qui seront créés dans chaque circonscription législative.

GUEANT recalé à l'INSEE

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a publié le 27 juin les véritables chiffres de la proportion d’enfants d’immigrés parmi les élèves en échec scolaire. Des données très éloignées de celles avancées par le ministre de l’intérieur le 22 mai dans des déclarations qui avaient soulevé l’indignation.
Après le ministre de l’Education nationale qui ne connaît pas la règle de trois, voici le ministre de l’intérieur qui ne sait pas compter… Pressé par les syndicats, l’Insee a publié un communiqué désavouant les propos tenus par Claude Guéant le 22 mai dernier: «Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés».  Le 27 juin, l’Insee qui était resté silencieux depuis a donné ses chiffres issus de l’étude de 2005 pourtant citée en référence par le ministre: «la proportion d’enfants d’immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l’enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées », soit près de 4 fois moins...
Dans un communiqué publié le 24 mai le SNUipp (syndicat majoritaire chez lez enseignants des écoles) dénonçait une «mise à l’index des familles immigrées et de leurs enfants», estimant qu’une telle politique «est indigne d’un ministre de la République». Cette déclaration était apparue d’autant plus scandaleuse qu’elle ignorait notamment, une étude publiée par la revue Education et formations indiquant qu’ «à situation sociale et familiale comparable, les enfants d’immigrés ont des chances au moins égales à celles des autres élèves de préparer un baccalauréat général».
De leur coté, les syndicats des agents de l’INSEE avaient exigé le 21 juin dernier que leur maison rappelle la réalité des chiffres de l’étude de 2005. Ils estimaient que les chiffres avancés par le ministre de l’intérieur discréditaient leur travail et mettait en cause l’indépendance de l’Insee. « L’Insee n’a pas vocation à corriger toutes les mauvaises interprétations des données qu’il publie, qu’elles soient de bonne ou de mauvaise foi. Mais lorsqu’une affaire publique prend une telle importance, lorsque l’institut est directement remis en question, les agents et leurs organisations syndicales attendent une communication », avait expliqué l’intersyndicale. La mise au point a été cinglante.

La guerre des pauvres

A travers des phrases-chocs ou des proposi­tions-tests avancées par des ministres ou des parlementaires UMP en mission, les thèmes et les cibles de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy se précisent. Tout ce qui sera susceptible d’agglomérer les voix les plus à droite à celles de femmes et d’hommes en perte d’espoir collectif sera bon à prendre. Pour tenter de se succéder à lui-même en 2012, le président sortant (soutenu seulement par un français sur trois), cherche son salut dans la division. Si les salariés, qui ont du mal à joindre les deux bouts, pouvaient se retourner contre leurs voisins plus pauvres qu’eux, au lieu de demander des comptes aux actionnaires et aux grands patrons, Sarkozy aurait partie gagnée. 
Le RSA (revenu de solidarité active) est devenu le symbole de «la France des assistés». Une enquête du Figaro Magazine véhicule les pires anecdotes de comptoir pour marteler que les allocataires des 470 euros mensuels du RSA seraient des profiteurs scotchés sur leur canapé et passant leurs vacances à Bali aux frais de «ceux qui tirent leurs revenus du travail». Le mépris de classe n’est pas chose nouvelle. Mais aujourd’hui, cette campagne, dont le Figaro Magazine donne le ton idéologique, vise à désolidariser le salarié mal payé du chômeur contraint de survivre avec des allocations. Tant que le débat reste à ce niveau, le gouvernement est tranquille et les patrons sont exonérés de toute responsabilité dans la politique de bas salaires. Les 8 millions de travailleurs pauvres, les 13 % de Français qui galèrent en dessous du seuil de pauvreté sont le résultat de la politique de soumission aux marchés financiers et au Medef. C’est ce que la démagogie de la droite sarkozyenne tente de cacher derrière un écran de fumée. En déclarant que «l’assistanat est le cancer de la société française», Laurent Wauquiez n’a pas commis un écart de langage, mais lancé un ballon d’essai à destination de l’opinion de droite et d’extrême droite. La proposition de Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP de contraindre les chômeurs de longue durée à des heures de travail gratuit, vise à entretenir le climat de suspicion et les réflexes simplistes et à encourager le popu­lisme.
Pendant ce temps, plus discrètement, les députés débattent du projet du gouvernement d’allégement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Mais solidarité bien ordonnée commence par sa caste. Derrière le jeu de rôle au sein de la majorité parlementaire sur la prise en compte, ou non, des œuvres d’art dans le patrimoine imposable, une chose est sûre: les nantis seront largement récompensés de la suppression du bouclier fiscal. Et dans ce domaine, l’assistance que leur prodigue la société ne se mesure pas en centaines d’euros, mais en dizaines voire en centaines de milliers de cadeaux fiscaux.

Indignés de tous les pays...

Les indignés, au Front de gauche, nous en sommes!
Nous partageons leur colère, leur volonté de se réap­proprier leur vie, de s’évader des semelles de plomb fixées par les marchés pour rêver à des futurs plus libres.
Indignés… Le mot naît d’un livre, court la vieille Europe d’un pays à l’autre, recueil­lant les échos des secousses de Tunisie ou d’Égypte. Ces mouvements s’insurgent aussi contre la destruction de l’idéal démocratique dont se targuait le Vieux Continent et dont les gouvernants font litière dès que les bulletins de vote contre­disent l’austérité, qu’ils érigent en loi absolue. Au point que ce bon M. Trichet rêve de devenir un tout puissant ministre des Finances de l’UE, qui, redevable devant personne, édicterait les purges des­tinées aux peuples.
Les scrutins espagnols qui balaient des socialistes compromis pour remettre en selle une droite encore plus brutale souli­gnent 
une impasse politique 
à laquelle ces jeunes, assemblés sur les 
places sym­boliques, cherchent une issue. 

Il appartient à la gauche d’inventer autre chose que les mouvements de balancier et la démission devant l’argent roi. 

Le Front de gauche ouvre une porte en France. Il reste à ses partisans à s'y engouffrer.

Racisme: UMP et FN au diapason

Sans trêve, un ressac ramène les mêmes eaux boueuses aux lèvres des ténors de la droite.
Eric Zemmour est hissé sur le pavois de l'UMP pour avoir assimilé immigrés et délinquants. Brice Hortefeux est condamné pour une blague raciste. Claude Gueant tripatouille les chiffres de l'échec scolaire pour stigmatiser les enfants de l'immigration. ..
Toutes les cloches du sarkozysme rendent le même son, au diapason de l'extrême droite.
Le président se prend pour le chef d'orchestre quand c'est Marine Le Pen qui donne la mesure. 
C'est la même stratégie qui consiste à dépeindre les "bénéficiaires" du RSA comme des profiteurs ou des fraudeurs, les malades comme des escrocs à la Sécurité sociale, les fonctionnaires comme des privilégiés, les immigrés tunisiens comme des envahisseurs...
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Diviser pour toujours régner en brandissant, selon la formule de Jaurès, le farouche anathème de l'ignorance et de la peur, c'est l'obsession d'une droite qui espère dissoudre ainsi l'immense aspiration à changer de politique et d'hommes à la tête du pays.

Perpignan: Republic'Marché

Qu’une ville soit régulièrement en chantier est en principe signe de vitalité et synonyme d’améliorations pour ses habitants!  Malgré des désagréments causés par les travaux, les citoyens devraient s’en réjouir. A Perpignan, ce n’est pas souvent le cas ! Et cela n’a rien à voir avec le «mauvais» caractère des habitants de la ville. C’est plutôt la gestion municipale qui est en cause! La mairie de Perpignan semble être devenue la spécialiste des chantiers terminés et réouverts quelques temps après.
Après le boulevard Clémenceau, le pont «du non-sens», le quartier de la Gare, et en attendant peut-être la place Cassanyes…, voici venu le tour de la place de la République.
Paul Alduy avait fait détruire les anciennes halles pour les remplacer par un ensemble bétonné (pas du meilleur goût!) incluant un marché surmonté d’un parking. Son fils Jean-Paul a fait raser l’ouvrage pour laisser une place sans âme avec un parking souterrain. Une minéralisation très critiquée qui a surtout réduit le marché à 3 étals perdus dans l’espace et en pleine chaleur. L’animation propre à un marché a disparu et les terrasses de café grignotent de plus en plus l’espace...
Jean-Marc Pujol reprend maintenant le chantier. Il «lance un nouveau concept : Républic’Marché» que le site web de la ville décrit ainsi : «… ce marché de proximité complètera l’offre existante. Coloré et diversifié, il créera un effet de halle, renforcera la convivialité et soutiendra l’activité commerciale de l’ensemble de la place et du coeur de Ville.» Plutôt attirant, non!
Poussé par la curiosité, j’ai voulu savoir en quoi cela consistait! Déjà sceptique sur l’utilité de «relooker» le nom pour y parvenir, j’ai été surpris de découvrir sur place une «vulgaire» structure de toile n’ayant rien à voir avec la description flatteuse du site. Cela renforce mon scepticisme sur la relance du marché, même si l’on nous assure que c’est du provisoire avant installation d’une structure plus jolie: un retour aux halles en quelque sorte…  Pour réussir, il faudrait surtout attirer des commerçants et une clientèle en conservant sur place des lieux d’activité existant comme la boutique SNCF du secteur. Il faudrait aussi revoir les méthodes de décision de la mairie pour éviter les remises en  cause régulières de chantiers. Cela passe notamment par une véritable politique de concertation qui prenne en compte les différents avis avant le lancement des travaux. Cela permettrait des économies substantielles dont les sommes pourraient être utilisées à renforcer les services publics...

Le 18 juin, indignés et offensifs

Communiqué du PCF 66

Le 18 juin prochain les jeunes communistes du département lancent un appel à se rassembler de 10 h à 15 h, place Catalogne à Perpignan (pique-nique tiré du sac). 
Cet appel se veut être un acte de résistance et de propositions, aux politiques d’austérité, de chômage et à la vie chère qui touchent les jeunes en particulier mais aussi une grande majorité de françaises et de français. Le Parti Communiste Français du 66 soutient l’initiative et invite ses adhérents et amis ainsi que la population à y participer massivement. 
A l’image des «indignados» espagnols et catalans, du peuple grec... qui sont entrés en résistance, les jeunes communistes du 66 proposent à chacune et chacun d’entre nous de prendre nos affaires en mains de manière citoyenne. Partout sous l’impulsion du FMI, de l’Union Européenne, des gouvernements et des banques centrales des mesures sont prises pour faire payer aux peuples une crise dont ils ne sont pas responsables et durant laquelle les banques, les multinationales, les spéculateurs de tout ordre se sont gavés et continuent à se gaver y compris avec de l’argent public. 
Il appartient à chaque citoyenne et chaque citoyen de tout faire pour imposer d’autres mesures pour faire payer ceux qui doivent payer.
Nicolas Garcia Secrétaire départemental du PCF 66

DSK et alternative politique

Nul ne sait ce que nous réservera l’enquête qui ne fait que commencer, mais l’affaire DSK ne doit pas envahir (pervertir) le débat politique.
Que la personnalité incriminée soit un responsable public de premier plan ne transforme pas une affaire de droit commun, aussi grave soit-elle, en affaire politique. Visiblement, les Français partagent cette conviction et ne prêtent pas l’oreille à la tentation de moins en moins dissimulée de la droite sarkozyste de profiter du scandale pour faire oublier le bilan de leur champion.
Malgré une couverture médiatique du cas DSK qui a refoulé dans l’ombre tout autre sujet d’actualité, l’opinion publique ne varie pas. Les sondages ne marquent pas de fléchissement dans la possibilité de battre Nicolas Sarkozy en 2012. La cote du chef de l’État reste largement impopulaire. Le propos prêté à l’hôte de l’Élysée  -"la gauche a perdu la bataille de la morale"-, repris par des relais médiatiques, est, évidemment, irrecevable, car les turpitudes supposées d’un homme sur le plan privé ne sauraient jeter l’opprobre sur le courant d’idées auquel il se raccroche, ni effacer, comme un coup de chiffon sur une ardoise, un comportement et une pratique politiques qui font apparaître un chef d’État comme le président des riches.
La gauche n’est pas plus désarmée que la droite ne serait renforcée, parce que l’un des prétendants potentiels à la candidature socialiste se retrouve écarté. Toutefois, une leçon s’impose à cette partie-là de la gauche. À privilégier le casting au détriment du projet, le PS court le risque de déconvenues et d’accidents de parcours. Saura-t-il tirer un enseignement de l’épreuve et inversera-t-il les priorités? Ce n’est malheureusement pas certain, si la pré-campagne se réduit à une compétition entre la première secrétaire et l’ex-premier secrétaire, qui occuperait subitement l’espace laissé par DSK et si l’objectif premier consiste à disputer à Jean-Louis Borloo l’électorat du centre. Le satisfecit adressé par Martine Aubry à la candidature de Christine Lagarde, figure emblématique du libéralisme et de la droite sarkosyste à la direction du FMI, ne peut malheureusement que nourrir les interrogations sur la volonté du PS de se recentrer à gauche.
Le camp du changement n'est pas désarmé, en raison de l'engagement du Front de gauche à se battre pour une alternative qui réponde aux attentes de ceux qui ont tant souffert depuis 2007. Ils sont des millions, ils sont la majorité.

L'humain d'abord

C’est l’intitulé du programme populaire partagé, la synthèse de ce qui fait accord entre les 3 partis du Front de gauche (PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire). Un programme en rupture avec la politique libérale de Nicolas Sarkozy mais qui, à la différence des autres forces à gauche (PS ou Europe-Ecologie-les Verts), se donne des objectifs et les moyens politiques d’une véritable alternative de changement.
Rétablissement des 35 heures, retraite à 60 ans, SMIC brut à 1600 €, instauration d’un échelle des salaires de 1 à 20… Les questions sociales sont au cœur de ce projet qui a pour objectif de reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers. La création d’un pôle public financier pour favoriser investissement et emploi et une réforme de la fiscalité qui augmente la participation du capital et des revenus financiers sont des outils pour y parvenir,
S’affranchir du traité de Lisbonne pour changer le cœur de la construction européenne est un des objectifs fixés pour en finir avec la concurrence libre et non-faussée.
Autre aspect important et innovant, le programme propose un plan de transition écologique pour réintroduire la maîtrise publique de l’énergie et promouvoir des investissements publics conditionnés aux critères écologiques, sociaux et démocratiques…
Ce programme est un véritable souffle de fraîcheur sur les possibilités de mener une véritable politique au service de l’humain. Il ouvre un horizon gouvernemental aux luttes sociales et écologiques qui se heurtent aujourd’hui aux logiques libérales. 
Pour le découvrir dans son intégralité, cliquer sur le lien: http://78.pcf.fr/10417

Publicité trompeuse!

Le ministère de l'Education nationale a lancé le 1er juin, une campagne publicitaire annonçant 17 000 recrutements d'enseignants, de personnels administratif et médical. 
Cette campagne de communication qui coûtera 1,3 million d'€ s'adresse aux étudiants de M1 (Bac + 4) qui veulent intégrer l'éducation nationale et qui peuvent s'inscrire aux concours jusqu'au 12 juillet. Parmi les 17 000 recrutements, 3000 sont des emplois d'enseignants primaires et 8600 d'enseignants de collège et lycées. "Le ministère de l'Education nationale est le premier employeur et le premier recruteur de France" s'est vanté le directeur de cabinet de Luc Chatel. Il omet de préciser que cette opération a pour but de masquer qu'il est aussi l'un des plus important casseur d'emplois du pays avec près de 34 000 suppressions. Le SNUipp/FSU (majoritaire dans le primaire) dénonce un "solde qui restera largement négatif puisque plus de 16 000 enseignants manqueront à l'appel à la rentrée, dont 9000 environ, dans le primaire".
Pour mesurer plus précisément les conséquences de cette politique, il faut mettre en regard de ces 3000 recrutements, les chiffres de 2009 et de 2010 (7000 recrutements par an). Lorsqu'on sait que le nombre d'élèves continue à augmenter, on peut sans crainte de se tromper, affirmer que les conditions de travail des élèves et des enseignants vont s'aggraver dès la rentrée. C'est l'un des moyens utilisés par le ministère pour poursuivre la casse de l'un des derniers services publics.
Une situation qui amène les syndicats concernés à envisager déjà des mouvements de grève pour la rentrée...

Etudiants méprisés!

Placé en fin de 6ème année, l’examen de classement national de médecine (ex-concours de l’internat) revêt une grande importance pour les 8000 candidats qui y jouent leur avenir (choix de spécialité, région d’exercice…).
En raison… d’erreurs dans l’énoncé, le jury a décidé d’annuler une des épreuves du concours et de faire passer l’épreuve de réserve l’après-midi. Mais un retard lié à…un manque de copies d’examen a entraîné «une agitation qui a favorisé la connaissance prématurée du sujet par certains étudiants et des fuites se seraient produites entraînant la suspension de l’épreuve».
En annonçant l’organisation d’une nouvelle épreuve d’ici le 24 juin, le jury et le centre national de gestion ont présenté leurs excuses aux étudiants.
Mais ont-ils mesuré les conséquences psychologiques d’une telle légèreté de traitement pour des étudiants qui préparent ce concours depuis 3 ou 4 ans, au prix de nombreux sacrifices?
Quelles seront les conséquences sur les stages professionnels prévus de longue date dont certains devaient se dérouler à l’étranger? 
D’autre part, un nouveau déplacement dans la ville d’examen engendrera des coûts financiers supplémentaires face auxquels tous les étudiants ne sont pas en situation d’égalité.

On ne peut que partager la colère de ces jeunes qui dénoncent «l’amateurisme dans la construction des sujets » et «une gestion des examens inacceptable pour une épreuve d’aussi grande envergure ! » L’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) dénonce les coûts supplémentaires engendrés pour les étudiants. Elle exige un défraiement de ceux-ci et une enquête administrative pour élucider les causes de ces problèmes.

Après le constat alarmant sur les conditions de santé des étudiants (voir article: Se soigner : un luxe ?), le manque de rigueur dans la gestion des examens (ce cas ne serait pas isolé) est révélateur du peu de considération pour la jeunesse étudiante de notre pays.

Moralité...

L’ancien ministre DSK poursuivi pour agression sexuelle, le ministre Georges Tron accusé de harcèlement sexuel, Luc Ferry, ancien ministre, évoquant à la télé une affaire de pédophilie qui mettrait en cause un autre ancien ministre… Devra-t-on interdire les émissions politiques aux moins de dix-huit ans, s’interroge l’auteur d’un article satirique? Les réactions révélatrices du comportement sexiste et du manque de respect pour les «petites gens» de certains hommes de pouvoir pourraient aussi nous y inciter. Est-il admissible que l’on puisse, dans nos sociétés «évoluées», envisager de «trousser une domestique» sans son consentement? Sûrement pas!
Le mépris avec lequel on traite la «France d’en bas» n’est pas plus acceptable. Celui d’un analyste financier commentant une baisse de la consommation des ménages (2,8% en deux mois), en est un exemple. «La consommation a mangé son pain blanc et devrait désormais passer au pain sec et il devrait en être de même de la croissance globale du produit intérieur brut» avance-t-il.
Dans quel monde vivent ces messieurs de la finance? Cela fait longtemps que de nombreux étudiants, travailleurs, chômeurs, retraités…sont déjà au pain sec! Si la consommation chute, la croissance s’en ressentira, cela fait accord! Mais alors pourquoi gouvernement et patronat s’entendent-ils pour geler le point d’indice dans la fonction publique et bloquer les salaires pour soit-disant juguler l’inflation? Ces choix politiques ne font qu’accroître le chômage et appauvrir des couches de plus en plus importantes de la population. Et si notre ministre des Finances, Christine Lagarde (au cœur de l’affaire de l’«arbitrage Tapie»), est nommée au FMI, les choses ne vont pas s’arranger que ce soit en France, en Grèce, au Portugal ou en Irlande.  
Un vent nouveau s’est levé dans les pays arabes, son souffle a atteint l’Espagne, on le perçoit en France… Le programme populaire et partagé du Front de Gauche est en phase avec ce mouvement des peuples. Et si nous imposions l’application de la déclaration universelle des droits de l’homme: «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits…»

FN et UMP réinventent l'apartheid

La chasse aux boucs émissaires est le sport favori de Marine Le Pen. Voilà maintenant qu'elle écrit aux député-e-s pour leur demander d'abroger la possibilité d'avoir une double nationalité, française et étrangère, qui serait à ses yeux une "atteinte à la cohésion républicaine". En renvoyant Marine Le Pen à la Convention sur l'immigration de l'UMP, Jean-François Copé ne fait qu'acquiescer aux revendications racistes et confirme son souhait de créer des catégories de "plus ou moins" Français.
En réalité, l'UMP et le FN s'entendent parfaitement pour stigmatiser et diviser les citoyens entre eux. Ironiquement, c'est l'UMP en changeant les critères d'attribution de la nationalité française pour les soumettre au droit du sang qui a créé des cas de binationalité pour des enfants nés sur le sol français mais de parents étrangers. Pour la droite et l'extrême droite, il y aurait des "Français plus Français que d'autres"!
C'est précisément tout le contraire des fondements de notre République et une manière assez grossière, pour Copé et Le Pen, de réinventer, en France, le système d'apartheid. 
Le PCF défend le plein exercice du droit du sol et le principe de la double nationalité dans le respect des accords binationaux.