Les économistes de la Commission européenne viennent de
reconnaître les énormes dégâts causés par leurs politiques d’austérité et de
compressions budgétaires. De 2011 à 2013, -8,5% de perte pour le PIB de la
Grèce, -4,8% pour la France, -4,9% pour l’Italie, -6,9% pour le Portugal et
même -3,9% pour l’Allemagne, malgré tous ses excédents. Mais au-delà des
chiffres, désormais, des Grecs ont faim, le chômage a envahi la jeunesse
espagnole, des millions d’allemands ont des salaires de misère, le nombre
d’enfants pauvres bat des records au Royaume-Uni et dans toute l’Europe la
consommation s’affaisse…
Seules les oligarchies bénéficient de ces politiques
Les
500 plus grandes fortunes professionnelles françaises ont augmenté de 25% en un
an. La France est au 3ème rang mondial et au 1er rang européen pour le nombre
de millionnaires.
Les
preuves sont là, tout ce qui concourt à réduire la rémunération du travail,
à diminuer la redistribution qu’opèrent les services publics au
bénéfice du plus grand nombre, à amplifier les dividendes et la rétribution des
placements financiers freine l’essor économique et le bien-être social.
L’inéluctabilité des sacrifices et l’obligation des coupes budgétaires relèvent
de la manipulation. Une majorité de
Français sent bien que ces politiques vont dans le mur,
multiplient les inégalités et déchirent les liens qui permettent de vivre
ensemble mais les experts en cours prêchent en boucle une fatalité mondialisée
et un renoncement individualisé.
Aucun gouvernant ne peut dire qu’il ne savait pas après cet aveu des
experts de la Commission européenne, si prompte à dépêcher des liquidateurs de services publics, des tueurs
de budgets et des ravageurs de droits sociaux dans les pays en difficulté.
Alors, il faut être cohérent. Sans délai, Jean-Marc Ayrault doit renoncer à la
hausse de la TVA, qui fera porter aux salariés une hausse vertigineuse de la
fiscalité, abolir le crédit d’impôt, qui va engraisser le CAC 40 et manquer à
la consommation, doter les collectivités locales des moyens qui leur sont
nécessaires et qui leur ont été ôtés, construire un pôle bancaire public
développant une industrie respectueuse de l’écologie, investir dans le système
de santé, les rémunérations et les formations, rétablir la retraite de plein
droit à soixante ans…Le contre-pied
radical aux politiques d’austérité, le choix de l’humain plutôt
que celui des marchés financiers sont des impératifs pour renouer avec l’emploi,
qui est la clé du rétablissement des comptes publics et de la pérennité des
systèmes de protection sociale.
La Commission européenne vient enfin de faire la preuve de son utilité
en publiant sans fard la démonstration de son échec et de la nocivité des
politiques qu’elle impulse…
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