Conseil municipal. Eclats de voix, petites phrases blessantes, échanges
politiciens… autour du compte administratif, la dernière séance avant les
congés d’été, le 27 juin, manquait un peu de convivialité. En cause, la
fin proche du mandat et les prétendants déjà en course
C’est
une proposition de motion sur le tronçon TGV manquant qui a ouvert les débats.
Derrière une unanimité pour exiger que le tracé Montpellier-Perpignan figure
dans les lignes prioritaires, chacun a renvoyé les responsabilités dans l’autre
camp. Pour marquer son entrée en campagne et tenter de faire oublier ses écarts
de ligne politique, Jean Codognes a attaqué aussi bien «celui qui s’agite à la
région» que «celui qui s’est illustré par les chaussettes». Politicien,
le maire Jean-Marc Pujol s’est dit prêt à chercher des solutions qui
permettraient de «se substituer au gouvernement».
Favorable à une position unanime mais rejetant la méthode politicienne, Nicole Gaspon a dénoncé une «conséquence des politiques d’austérité décidées par la droite ou par le gouvernement actuel».
Favorable à une position unanime mais rejetant la méthode politicienne, Nicole Gaspon a dénoncé une «conséquence des politiques d’austérité décidées par la droite ou par le gouvernement actuel».
Ce
sujet illustre l’inconséquence de choix politiques payés au final par le
contribuable ; les deniers publics ont financé des études et enquêtes
coûteuses devenues inutiles et l’usager potentiel est pénalisé.
Compte administratif
Jean-Paul
Alduy s’est évidemment déclaré «fier du compte administratif».
Dithyrambique pour «sa» ville, qui est «dans un cercle
vertueux» il s’en est pris au classement du journal Le Point qui situe Perpignan
en 38ème et dernière position des grandes villes de France. Martine
Ruiz lui a rétorqué «Quand allez-vous atterrir?… La dette guide vos
orientations, elle n’est pas bonne conseillère. Vous vendez le patrimoine de la
ville (7 millions d’euros en 2012) ce qui vous permet d’afficher des recettes en
hausse.» Olivier Amiel a souligné la présence d’emprunts toxiques et
Clotilde Ripoull a évoqué une gestion semblable à celle de «vieilles
dames qui perdent la mémoire». Nicole Gaspon a dénoncé des
«cocoricos» inappropriés précisant que «l’amélioration est
due à l’augmentation de la population, mais aussi à celle des dotations de
l’état». Frédéric Gonnano a pointé l’incohérence des choix faits et
défaits et le renoncement sur les ambitions affichées en matière de
transport: «Veut-on amener les gens en ville ou bien les
voitures?»
A bout de souffle
La
gestion de la ville est à bout de souffle. Pour ménager les uns ou les autres à
l’approche des élections, la famille politique qui a fait main basse sur la
ville depuis plus de 50 ans, est prête à renier aujourd’hui les choix âprement
justifiés hier au nom d’une vision du Perpignan futur.
Les
revirements en matière de circulation (boulevard Clémenceau) ou les projets
dynamisants en panne (Gare, Centre del Mon) illustrent la navigation à vue de
la majorité de droite.
La mauvaise gestion financière du club de basket féminin et les relations
étroites entretenues avec des élus majoritaires sont-elles un hasard?
Est-on en train d’assister à une fin de règne? La gauche saura-t-elle saisir l’opportunité? Les ambitions personnelles empêcheront-elles, encore une fois cette possibilité sur Perpignan? Réponses au mois de mars…
Est-on en train d’assister à une fin de règne? La gauche saura-t-elle saisir l’opportunité? Les ambitions personnelles empêcheront-elles, encore une fois cette possibilité sur Perpignan? Réponses au mois de mars…
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