
En novembre 2012, la Commission avait proposé, une
mesure de «backloading», consistant à geler 900 millions de tonnes de quotas de
CO2, pour recréer de la pression sur le marché et faire remonter les tarifs. Le
dispositif a donc été retenu. Suffira-t-il à réparer le marché carbone?
On peut toujours essayer de s’en convaincre à
condition d’être déjà prêt à croire qu’il est l’unique pilier des politiques
européennes en matière de décarbonisation de l’industrie.
Ainsi, la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard,
a-t-elle salué le résultat d’un vote rescapé des «instances pressions du lobby
industriel». Les écologistes s’affichent eux aussi soulagés. «Mieux vaut la
mise sous respiration artificielle que la mort clinique», a commenté Yannick
Jadot. (député Verts français)
Restent ceux qui n’y croient pas. Greenpeace, qui
appelle la Commission à supprimer définitivement au moins 2,2 milliards de
quotas et Attac, qui, avec 44 autres organisations, appelle l’Europe à bazarder
purement et simplement le marché carbone. «Il est inadapté à la lutte contre le
réchauffement climatique, estime ainsi Maxime Combes, et ne fait qu’exempter
les États à prendre des mesures structurelles».
Pourquoi,
par exemple, ne pas, décréter un moratoire sur l’exploitation des hydrocarbures
non conventionnels?
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