PERPIGNAN
L’Ecole des Sarments est privée, hors contrat mais elle fonctionne dans
les locaux de l’ancienne école publique Château Roussillon.
Interpelés par un article de
l’Indépendant annonçant une journée « portes ouvertes » de l’Ecole des Sarments, nous avons décidé de
mener quelques investigations pour comprendre pourquoi une école privée fonctionne
dans les locaux de l’ancienne école publique. De nombreuses questions sont en
effet posées par l’occupation de ces locaux publics, fermés il y a
quelques années, contre l’avis des parents d’élèves et des enseignants. L’un
des arguments utilisés à l’époque était leur vétusté et leur inadaptation au
fonctionnement d’une école.
Quelle est donc cette école
privée dont l’affichette apposée sur le portail ne le précise pas ? Quels
sont les objectifs de cette école hors contrat ? Qui dirige cette
école ? Quels sont ses moyens de fonctionnement ? Pourquoi le maire
de Perpignan soutient-il cette école ? Sur quel texte s’appuie-t-il pour
autoriser l’occupation de ces locaux publics et sous quelles conditions ?
Qui fournit le matériel scolaire et sur quel budget ? Comment se
positionne le maire par rapport à l’école publique ?
Le site internet de cette
école apporte de premiers éléments de réponse. L’école « émanation de
l’association Pierre-Marie Puech » se revendique non confessionnelle, mais
le site évoque un « établissement d’esprit chrétien ». Elle se revendique
traditionnelle et privée (coût 2000 € par an). A la lecture de son site, je la
situerais proche des milieux traditionnalistes et des thèses de la « Manif
pour tous ». Voici un extrait de la lettre aux bienfaiteurs visible sur le
site internet : «… Demandez-vous,
chers parents et amis, si vous aurez le temps, la disponibilité, le loisir, la
faculté même d’arracher, à votre tour, et jour après jour, votre enfant aux «
déterminismes », aux manipulations et à l’endoctrinement qu’il reçoit chaque
jour, pendant huit heures d’école, pendant près de quinze ans, par des
éducateurs inféodés à un système de pensée unique, pervertie et
destructrice… ».
Au vu de tous ces éléments,
la section PCF de Perpignan a informé la rédaction du TC de sa décision
d’interpeler publiquement le maire de Perpignan afin de faire la lumière sur
les conditions d’occupation de ces locaux publics par une école privée. Affaire
à suivre…
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