Mettre le cap à gauche


Le mécontentement des électeurs s’est exprimé dans les urnes à un niveau que peu d’entre nous avaient mesuré. Il s’est traduit par une abstention de rejet et une banalisation du vote FN alimentée par la désespérance. 
En sanctionnant lourdement un pouvoir qu’il avait élu, il y a moins de 2 ans, l’électorat populaire de gauche a voulu dénoncer l’irrespect de la parole donnée, le mensonge, la poursuite de la politique d’austérité, les attaques contre le droit des salariés,…


De nombreuses villes ont basculé à droite… Mais cette colère, ce sentiment de n’être jamais écoutés, jamais entendus nourrit l’extrême droite. Continuer ainsi, c’est se préparer un avenir sombre où la combinaison de l’abstention de gauche et d’une alliance entre droite dure et extrême droite, permet à cette nouvelle droite de s’emparer des lieux de pouvoir pour déchiqueter encore plus les idéaux de notre république et pousser le pays dans l’abîme.

Dans tel contexte, un remaniement ministériel ne peut servir de réponse à l’attente des citoyens s’il ne s’accompagne pas d’un changement d’orientation politique.

François Hollande prétend avoir entendu les électeurs, mais il refuse de réorienter sa politique à gauche. Et pour bien marquer cela, il choisit comme premier ministre, celui que les socialistes eux-mêmes classent comme étant l’un des plus à droite.

Ce choix constitue un refus de décider que l’argent serve d’abord le travail et les retraites, la protection sociale, l’avenir de la jeunesse et non pas à alimenter les riches spéculateurs. Ce choix rejette toute possibilité de s’émanciper des lois des institutions européennes, de démocratiser notre République, pour que chacun puisse être écouté.

Les citoyens de gauche, doivent maintenant se faire entendre, se rassembler et peser de tout leur poids pour un autre cap à gauche. Ceux qui, au PS, nous font savoir, en privé, qu’ils sont en désaccord avec la politique de Hollande, doivent se faire entendre désormais. Ils ont toute leur place aux côtés du Front de gauche pour élaborer ensemble une stratégie pour changer et pour l’action, comme la marche contre l’austérité du 12 avril.

La gauche doit se faire entendre pour la justice, la démocratie, le progrès humain, la paix et pour refonder totalement l’Europe. Elle doit se mettre au service des petits et de tous ceux qui souffrent et non des puissants. Une nouvelle étape est en train de s’ouvrir. Ne ratons pas le départ.

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