OUF
L’affaire
Cahuzac, en elle-même, suffit à l’abattement du citoyen honnête, ou à la colère
du militant, c’est selon. Cela ne doit pas nous empêcher d’y réfléchir,
vraiment, et d’en tirer quelques enseignements. Non pas en surface, non plus
sur l’écume, sur l’apparence des choses, sur la «moralité»
incertaine des personnels de la République, sur les moyens de débusquer les
malfaisants, sur le fait qu’il y ait «partout des brebis galeuses»
(je cite), considérations incontestables et incontestées et qui n’engagent en
rien, mais d’y réfléchir sur le fond. Et ce n’est pas pareil! Osons
quelques questions. Quelle est donc cette société dans laquelle les hommes
vivent aujourd’hui? Quelle est donc cette société, en France et ailleurs,
qui porte si haut les valeurs de l’argent et de la vanité, de l’individualisme,
de la réussite à n’importe quel prix, qui taxe moins les revenus du capital que
ceux du travail, qui acceptent ce niveau de rémunération indécent dans les
grandes entreprises?
A ce propos, je me rappelle l’intrusion dans le monde politique de personnages étranges et étonnants, sponsorisés et médiatisés à outrance, comme s'il y avait une fatalité à accepter les «gagnants», les «ceux qui réussissent», les «très riches» à la tête des affaires publiques. Comme si la nation et les citoyens qui y habitent pouvaient en tirer avantage. Je me rappelle Bernard Tapie, ministre de la ville! Beau parleur et bateleur, emportant, malgré ses incompétences, une certaine adhésion populaire. Il y avait Segala pour nous les «vendre». Depuis il y en a eu d’autres. Me viennent en mémoire, parce qu’ils étaient aux affaires il n’y a pas si longtemps, D’Ornano, Giscard, Lagarde, Woerth et consort, les grandes banques qui tiennent la presse, Bettencourt qui tient Nicolas, Depardieu (le riche, pas l’acteur) et les footballeurs qui accumulent. Me viennent aussi en mémoire les promesses publiques de faire la guerre aux paradis fiscaux, de faire la chasse aux évasions fiscales (plus de cinquante milliards par an pour la seule France).
A ce propos, je me rappelle l’intrusion dans le monde politique de personnages étranges et étonnants, sponsorisés et médiatisés à outrance, comme s'il y avait une fatalité à accepter les «gagnants», les «ceux qui réussissent», les «très riches» à la tête des affaires publiques. Comme si la nation et les citoyens qui y habitent pouvaient en tirer avantage. Je me rappelle Bernard Tapie, ministre de la ville! Beau parleur et bateleur, emportant, malgré ses incompétences, une certaine adhésion populaire. Il y avait Segala pour nous les «vendre». Depuis il y en a eu d’autres. Me viennent en mémoire, parce qu’ils étaient aux affaires il n’y a pas si longtemps, D’Ornano, Giscard, Lagarde, Woerth et consort, les grandes banques qui tiennent la presse, Bettencourt qui tient Nicolas, Depardieu (le riche, pas l’acteur) et les footballeurs qui accumulent. Me viennent aussi en mémoire les promesses publiques de faire la guerre aux paradis fiscaux, de faire la chasse aux évasions fiscales (plus de cinquante milliards par an pour la seule France).
Mercredi,
à l’Assemblée nationale, ils ont voté l’ANI, sans sourciller. Nos trois députés
socialistes l’ont voté, comme ils avaient voté le pacte Sarkozy-Merkel, le
TSCG. (6 des leurs ont voté contre et 35 se sont abstenus).
Des voix
s’élèvent. Dans les P.O., en Cerdagne, des salariés veulent en savoir plus
concernant l’avenir des établissements santé, les enseignants contestent les
décisions rapides de leurs élus. Ils vont se donner les moyens de réussir. Les
postiers, à Prades, contestent une réorganisation comptable et handicapante.
Ils sont en grève depuis jeudi. Les salariés d’EDIT 66 sont floués et se
battent pour faire valoir leur sdroits, les salariés de SOMOTP attendent leur
salaire devant l’entreprise. Les cheminots préparent leur grande rencontre
départementale à Cabestany, le jeudi 18 avril…
Le Front de gauche, de son côté, prépare la marche du 5mai. Nous y serons.
* Edito de Michel Marc dans le TC du 12 avril
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