Le quinquennat de
la présidence Sarkozy aura été bien long.
On semblait ne jamais voir la fin de ces cinq années tout au long desquelles l’injustice sociale a été érigée en règle de gouvernance, cinq années de démolition d’un système social bâti
par des décennies de luttes du monde du travail,
du Front populaire à la Libération. Au moment où arrive la possibilité démocratique de mettre un terme à cette calamiteuse séquence historique, des millions de Français (une large majorité, selon les enquêtes d’opinion) ne veulent pas rater le rendez-vous du printemps.

Tout est bon pour essayer de déporter le débat politique hors des préoccupations réelles des Français: l’emploi, le pouvoir d’achat, les retraites, l’éducation, le logement. Nicolas Sarkozy aimerait effacer, le temps d’une campagne, son image de président des riches, mais le naturel revient au galop quand il s’emporte contre «la lutte des classes», quand
il fustige une juste contribution fiscale des grandes fortunes.
Les citoyens ne sont pas disposés à accepter une telle campagne. Et la gauche doit répondre
à cette attente, ce que s’efforcent de faire partout dans
le pays les militantes et militants du Front de gauche et leur candidat, Jean-Luc Mélenchon. Car la tâche qui attend une majorité de gauche nécessitera énergie
et courage politique. Tout en construisant un nouvel avenir, il lui faudra réparer ce que cinq ans de sarkozysme ont abîmé, abolir toutes les lois de la régression.
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