Non au gaz de schiste

L’octroi de permis de prospection pouvant aboutir à des autorisations d’exploitation de gaz de schistes dans plusieurs départements en France a provoqué des mobilisations dans les lieux concernés, notamment en Ardèche.

Ce mécontentement est justifié au regard des graves nuisances environnementales révélées par les premières exploitations de ce type aux USA. La faiblesse de la régulation environnementale dans ce pays, le peu de contraintes imposées aux compagnies gazières font que maintenant l’alimentation en eau potable de millions d’habitants y est désormais menacée.
Il est inacceptable qu'un projet industriel d'une telle envergure puisse voir le jour dans notre pays sans que la Commission nationale du débat public ait joué son rôle au plan national et à l'échelle des territoires concernés.
Pour les communes et départements concernés, la liste des nuisances potentielles est impressionnante: dégradation des infrastructures routières (circulation d’engins lourds), nuisances sonores et sur les paysages (densité importante d’engins de forage, de générateurs de puissance pour injection d’eau à haute pression), prélèvements sur des ressources en eau limitées dans nombre de communes, pollution éventuelle de nappes phréatiques, pose de réseaux provisoires de canalisations en surface. Elles sont de nature à ruiner des économies locales reposant sur le tourisme et l’agriculture tournées vers des produits de qualité.
L’argument économique, développé par les compagnies pétrolières et gazières concernées, (allègement de la facture des importations gazières) dissimule leurs motivations de recherche de nouveaux profits, tandis que les collectivités territoriales concernées supporteraient l’essentiel des pertes.

A l’heure où notre pays s’est, à juste titre, engagé d’ici 2050 à faire reculer de 75% les émissions de CO2 liées essentiellement à l’usage des énergies fossiles, l’heure n’est pas à accroître, dans des conditions extrêmement discutables, la production gazière, mais bien de faire reculer l’usage des énergies fossiles, dont le gaz. La proposition du PCF d'aboutir à une maîtrise publique et démocratique de l'énergie, devient dans ce contexte une solution indispensable.

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